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NilLe 03/04/2009 à 08:24
Flanker (./45) :
Supposons que le code source soit obligatoirement libre : nous sommes d'accord que le seul moyen de faire du bénèf est de vendre du support, n'est-ce pas ? quel serait l'intérêt d'innover ? ton concurrent va récupérer en même temps ton innovation, et comme il n'aura pas mis d'argent dans la R&D, il pourra offrir le même service que toi, mais en moins cher...

Justement, s'il y a un délais de n mois entre la mise à disposition au public et l'ouverture du code (concrètement, quand le brevet tombe, le code s'ouvre), il y a le temps de rentabiliser la R&D (vu la durée de vie des machines et des logiciels - j'ai d'ailleurs indiqué que la durée n'était pas la même pour le domaine industriel - ou tout est bien plus pérenne - et le domaine normal).
Et au contraire, je pense que ça ne peut que favoriser la R&D : déjà ça évite qu'on sorte des outils imparfaits pour des raisons économiques (oulah, faut le sortir avant Noël pour avoir le plus de ventes possibles - oulah, faut sortir une mise à jour pour rendre obsolète la version précédente et forcer les mises à jour de parc) ; les éditeurs auront tout intérêt à attendre d'avoir une version propre, puisque c'est celle-ci qui comptera pour la libération.
Ensuite, je ne comprends pas du tout le problème. Tu fais de la recherche, pourtant. Et je n'ai pas souvenir que dans la recherche mathématique, les équations soient fermées et verrouillées. Quand un chercheur publie ses travaux, tout le monde a le droit de les lire, mais ne va pas les republier. Par contre, quelqu'un d'autre peut utiliser ces mêmes travaux comme base à de nouvelles recherches.
Flanker (./45) :

Maintenant, si on en revient aux jeux, là, j'ai beaucoup de mal à voir comment on peut dégager des bénèfs :
- la pub ? sick.gif surtout que si le jeu est libre, il y aura tôt fait d'avoir des versions sans pub...
- le support ? euh... lol
- les concerts ? ah non, c'est pas de la musique biggrin.gif - ?

Pour les JV, c'est ce que je disais : le problème ne vient pas du code (la preuve, avec le code de Q3, personne n'a jamais réussi à faire mieux que l'original) mais de tout ce qui touche à l'art (musique, graphismes, etc.). Autant pour la musique je vois bien quels modèles appliquer, autant pour le design, j'avoue être moi-même dubitatif. Mais on peut très bien libérer le code et pas le graphisme, c'est déjà ça. Et il se trouve que, quand même, ce qui compte dans un jeu dans 90% des cas est bien le design final.
Brunni (./50) :
Pour les softs une fois que tu as le code il ne reste qu'à le compiler, c'est bien plus simple.

Ahahahahahah (hem, pardon grin)

Sinon, plus généralement sur le pavé de very : de toutes façons, je ne pense pas qu'on soit prêts à changer de système en moins de 40 ans. Ensuite, ce que tu dis sur l'accès aux informations libérées est très vrai (et j'en parlais un peu avant quand j'abordais la consultation du code libéré par une infime minorité de personnes). Mais, justement, ça devrait être un déclencheur positif : au final, il n'y a pas tant à perdre que ça pour les industriels si le code est libéré (ça coûterait probablement aussi cher à une boite de payer des gars à analyser le code produit que de faire de la R&D). Et ça permet d'offrir à l'humanité une somme de résultats non négligeables. Imagine si Bach avait fait détruire toutes ses partitions après l'exécution de ses oeuvres. On aurait une information sur le rendu par lettres et témoignages (en schématisant de façon erronée, ça reviendrait à l'équivalent de "j'ai le logiciel mais pas le source" ou, plutôt, de "j'ai le manuel mais ni le source ni le logiciel", ce qui risque bien de se passer). Donc on ne connaîtrait plus nos "maîtres", en estimant que ce qui se fait aujourd'hui est *forcément* meilleur que ce qui se passait hier.

Bon, je vais encore être à la bourre, moi x_x.

Ah et sinon, pour répondre à Flan (very ?) sur la perte du code source : le libérer, c'est quand même la meilleure façon de ne pas le perdre, non ? grin