RazLeBolLe 26/03/2010 à 16:47
Bonjour, voici de quoi réfléchir sur le sort de ceux qui se plaigent sans arrêt:
Une ponction de plusieurs milliards d’euros est sur le point d’être opérée dans les caisses de
retraite complémentaire des salariés du privé (Agirc-Arrco) au profit de l’Ircantec (fonctionnaires
non titulaires et élus locaux).
Le prétexte ? Le changement de statut de La Poste qui devient une société anonyme (SA) et dont
les nouveaux embauchés vont être affiliés, non pas à l’Ircantec, comme leurs aînés, mais à
l’Agirc-Arrco. Or, par un raisonnement particulièrement spécieux, les administrateurs de
l’Ircantec prétendent avoir un droit sur les futurs embauchés de La Poste et réclament, à ce titre,
une indemnité de 6 milliards d’euros.
L’Etat qui s’est engagé, en 2008, à « sécuriser » le régime Ircantec a exercé une pression forte
pour que le principe de cette opération « siphonnage » soit validé dans le cadre du vote de la loi
relative à La Poste et aux activités postales. Désormais, reste donc à négocier le montant de la
« soulte » dont le paiement devrait être établi sur la base de 50 ans – un demi siècle !
Outre le fait que l’Etat s’apprête à instaurer une nouvelle usine à gaz au sein du système de
protection sociale français, cette manière de faire « main basse sur nos retraites » au profit du
régime de retraite des fonctionnaires non titulaires et des élus locaux est amorale et inacceptable
pour au moins trois grandes raisons :
- au cours des dix dernières années, l’Ircantec a bénéficié de nombreux nouveaux cotisants
(+ 643 000) sans partager les surplus de recettes que cette situation lui apportait. Pourquoi,
au moindre accroc, les autres régimes, déjà exsangues financièrement, devraient-ils lui
porter assistance ?
- l’Ircantec est un régime spécial et entend préserver coûte que coûte son indépendance vis-àvis
des régimes de droit commun, elle doit donc assumer ce choix ;
- le régime Ircantec offre un rendement près de deux fois supérieur à celui de l’Agirc-Arrco
pour des cotisations inférieures de 41 %. Il est alors vraiment inique, dans ces conditions, de
ponctionner des régimes plus « pauvres » pour garantir les intérêts d’un régime plus
« riche ».
C'est grace à M. Estrosi que celà a été possible.....Merci.