Bref si tu regardes sur ce vrai panel "égalitariste" de la droite française tu verras bien que nos deux zigotos ne sont pas si différents.
Bien sûr qu'ils sont radicalement différents, y compris dans les paradoxes que tu soulèves, et qui sont très vrais. Une droite imprégnée d'individualisme égalitaire, certes, au point de faire de l'insubordination de son chef un mythe fondateur, mais qui, comme toute droite, glorifie des valeurs d'ordre, et qui est donc contrainte d'aller chercher cet ordre dans son ultime bastion : l'ordre militaire, d'où l'exaltation de la légende de la guerre, du prestige militaire français, de la bombe atomique... Pour cette droite, l'armée et ses valeurs constituent la ruse réconciliant le désir d'ordre et l'idéal individualiste. On retrouve tout ça chez Napoléon voire, en plus naze, chez le général Boulanger.
De l'autre côté, une droite qui fait de l'inégalité un idéal, mais une droite holiste qui veut aussi écraser les individus. Du coup le désir d'unité homogénéise la société. Mais il s'agit d'un idéal d'unité, pas d'égalité. Ça fait penser à ces provinces d'ancien régime où pullulait une petite noblesse pléthorique qui, finalement, était à peine plus riche que la paysannerie supérieure : l'inégalité est tellement dans les têtes qu'elle n'a plus besoin d'être réalisée dans les faits. Par contre les inégalités de droits, les inégalités symboliques sont toujours lourdement présentes, et ça compte.
d'impressionnants écarts idéologiques pour glorifier l'un après l'autre tous les événements "positifs" (c-à-d fondateurs) de l'histoire de France.
Bah c'est la France qui veut ça.
Sauf quand ils poussent des juifs dans des fours, les allemands vivent tranquillement leur homogénéité nationale (raciale de leur point de vue mais on leur a appris à ne pas le dire trop fort). Un russe comprend un autre russe et un anglais partage les valeurs d'un autre anglais.
Par contre la France est l'un des pays dont les valeurs sont les plus hétérogènes, elle est simultanément gallo-romaine et franque, de langue d'oc et d'oil, catholique et protestante, monarchiste et républicaine, athée et catho-tradi. Et en même temps ce n'est pas un pays artificiel, c'est une des plus anciennes nations modernes. Du coup tout y est plus politique, les évènements historiques eux mêmes sont davantage qu'ailleurs saturés de luttes de valeurs.
Alors forcément l'Histoire française ce sont des histoires : des constructions.
une force révisionniste
Que dalle.
Il ne peut y avoir révisionnisme qu'à l'encontre d'une historiographie antérieure. Là il s'agit d'interprétations premières. En outre elles ont une cohérence logique et morale qui interdit de les qualifier d'artificielles.
./361 <3 u 2
