La concentration du vote de gauche sur les candidats PS et apparentés a nui aussi aux écologistes. Avec 5,57 % des voix, les candidats d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), présents dans les quatre cinquièmes des circonscriptions, avec le soutien officiel du PS dans une soixantaine d'entre elles, font beaucoup mieux, en moyenne, qu'Eva Joly, représentante de leur parti, au premier tour de l'élection présidentielle. Pour autant, la formation écologiste n'est pas assurée de faire élire, le 17 juin, les quinze députés nécessaires, au minimum, pour former un groupe.
Les dissidences de socialistes refusant de s'effacer au profit de candidats écologistes et qui, s'ils ont été exclus par la direction nationale de leur parti, ont bénéficié parfois de la bienveillance de responsables et de militants locaux, ont limité les gains espérés par EELV. Le cas le plus spectaculaire est celui du pédagogue Philippe Meirieu, devancé à Lyon par un candidat radical de gauche, Thierry Braillard, que soutenait le socialiste Gérard Collomb, maire de la ville.
L'accord ne leur a pas donné grand chose, tant mieux.
Yavait une candidature verte comme ça chez moi, avec un suppléant socialiste. Une vraie caricature : travaille dans la banque, membre de "il faut sauver l’Europe", de Terra nova et ancien du "laboratoire d'idées du PS". Heureusement il y avait un dissident socialiste (un type bien, avec un suppléant chevènementiste).
Du coup c'est la droite qui pourrait emporter la circonscription, mais si ça évite un député vert, c'est un moindre mal.