./38
Il y a aussi un besoin de concentration, comme pour les écoliers on ne peut pas passer des heures d'affilés sur un même sujet avec attention, il y a un moment où ça décroche. C'est aussi bien de varier ainsi les sujets du moment. Ce n'est pas parce qu'il y a des discussion à ce sujet que ça éclipse les autres, c'est aussi bien ainsi. Il y a des millions de chômeurs en France, eux ne vont pas subitement oublier qu'ils sont chômeurs. Quant à la croissance, on en vit les effets tous les jours. Le coup du buzz pour éclipser une affaire, ça fonctionne bien quand il s'agit d'un scandale ponctuel dont on n'aura plus rien à faire quelques temps après, tandis que le chômage et la croissance, à moins de penser que personne ne remarquera leur disparition d'ici quelques jours...

./42
Le vote est un acte citoyen : tu donnes ta voix pour choisir qui tu veux à la tête de l'État. Tu votes blanc, c'est signifier "aucun de vous n'a ma confiance".
En revanche, ne pas voter est un acte je-m'en-foutisme concernant la tenue du pays. Tu peux faire un effet d'une bombe et tout le reste si beaucoup de personnes n'allaient pas voter, mais à quelle fin ? les politiques ne se remettraient pas en question pour autant, elles ne changeraient pas de voie mais nul doute qu'on reprocherait cela aux électeurs de ne pas avoir fait leur boulot. En revanche le parti ainsi élu avec une grosse abstention, le genre de parti qui a des fidèles fermement accrochés à leurs idées plutôt que fragmentées (probablement un parti extrémiste dès lors), lui non seulement se retrouverait au pouvoir mais n'aurait aucun intérêt à pousser les électeurs à voter quand cela leur a donné la tête du pays.
Le refus d'aller voter, c'est un signe fort de l'électeur : "je refuse de donner mon avis pour la tenue de l'État, vous pouvez faire ce que bon vous semble pour les cinq prochaines années, j'ai gagné le droit de fermer ma gueule."