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NilLe 20/09/2017 à 18:42
Je prends les points un par un, du coup ^^

Zerosquare (./2670) :
- que le fait qu'il y ait des différences est un problème en soi
Ca pourrait ne pas l'être, sauf qu'en pratique, il y a des problèmes (réels). Certains ont été corrigés petit à petit (et dans un passé proche), comme le fait qu'une femme, en France, devait encore demander l'autorisation de son mari pour ouvrir un compte en banque. D'autres sont plus compliqués. Ce qu'on appelle "culture du viol", et les violences faites aux femmes en général, mais aussi la dépendance financière, les inégalités par rapport aux tâches dans le foyer, etc.

- que ces différences soient essentiellement d'origine sociétale
Même si ces différences ont une autre raison (historique, hormonale...), ça ne peut évoluer que par un travail de société. Comme ça a été le cas avec la fin de l'apartheid, par exemple.

- que ces différences soient toutes de même nature (mêmes causes, mêmes effets, même importance, etc.)
Elles ne le sont pas, c'est (à mon avis) certain. Mais je pense qu'on est dans une situation où il y a un faisceau de causes qui, indépendamment, ont des conséquences mineures mais qui, ensemble posent problème.

- que le problème est suffisamment important pour que ce soit justifié de tout passer au peigne fin
100% de mes amies femmes et/ou proches ont été victimes d'attouchements, de harcèlement sexuel et/ou de viol. Pour les hommes, même s'il y a forcément une omerta sur le sujet, on est quand-même en dessous (mais il faut aussi travailler sur cette omerta, et j'y travaille aussi, en tant que parent par exemple), je ne suis pas certain que ce soit la même proportion (et lorsqu'il y a des victimes hommes, il se trouve que les coupables sont parfois aussi des hommes).

- que ton remède ne soit pas pire que le mal
Que ça puisse cristalliser des tensions, je suis d'accord. Mais les mouvements noirs aux USA ont cristallisé des tensions (et en cristallisent toujours) ; pour autant, fallait-il (faut-il) qu'ils restent silencieux ? Je ne pense pas.

Et je ne suis pas uniquement dans un "combat" pour l'image de la femme ; je travaille aussi pour l'image des hommes. Comme je l'indiquais, la stature de l'homme qui doit être fort, stable, qui n'a pas le droit de pleurer, d'être victime m'insupporte au moins autant. Et ce sont deux "combats" directement liés, qui visent à avoir un monde où on valorise un peu moins la testostérone (c'est un chouilla schématique, j'en conviens ^^).