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veryLe 12/02/2012 à 11:55
hum..... non ? ^^ Tu testes ou ? cheeky

La légèreté de Céline c'est.... c'est la légèreté de la danseuse qui, après 10 000 répétitions et des mois de travail, fait un mouvement parfait, hors-apesanteur, dans une facilité apparente déconcertante, féérique ( et évidemment c'est comme ça aussi qu'il va concevoir son écriture, lui qui refait souvent 15 versions de ses livres, lui qui est quand même le mec qui pouvait passer deux mois sur la tournure de trois phrases.... et qui dit que tous les autres écrivains ne travaillent pas, restent à la surface des choses, etc, mais c'est entre-autre pour ça qu'ils sont lourds à lire. Chez Céline, seul la légèreté permet réellement d'aller en profondeur -- et ce n'est un paradoxe que pour les esprits lourds ^^ )


Quant-à Nietzsche.... c'est quand même le mec qui a dit les choses les plus accablantes sur l'esprit de sérieux... Bon y'a le souci de la traduction et je ne suis pas sûr qu'il utilise bcp le terme de [/i]légèreté[/i] à proprement parler (mais il en utilise tjs des métaphores, notamment pour décrire son style), mais Nietzsche est justement presque toujours une philosophie et une esthétique (inséparables chez lui) de la légèreté ( et je dirais même de la légèreté perçue comme chez Céline : la légèreté ne s'oppose pas du tout à l'importance du "fond" ou de la "tâche", mais au contraire on ne peut arriver à ceux-ci que d'une manière gracieuse, délicate, inventive, flexible, très légère... )

D'ailleurs les deux ont la même manie récurrente de faire appel à leur métaphore de la danse...