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HippopotameLe 08/07/2007 à 00:08
Prehisto (./195) :
La psychologie ne peut être une science. Pourquoi ? Les définitions varient selon les pays, les théories, etc. ... Par exemple, un schizophrène en France ou en Belgique n'a rien à voir avec un schizophrène au Royaume Uni. Pas de langage commun donc, ni de portée universelle, ni d'objectivité.

C'est pas forcément un problème, si les languages des différents pays sont en bijection. En maths on utilise bien parfois des notations différentes d'un pays à l'autre, ça ne pose pas de problème.
La psychiatrie, c'est un peu différent, mais c'est loin d'être une science exacte non plus. Tout comme la médecine en général, d'ailleurs, puisque c'est en partie de la "pifométrie".

On peut fonder une médecine, une psychiatrie ou une psychologie scientifiques. Le fait qu'il y ait des relicats non scientifiques n'empêche pas que le concept même de ces disciplines est scientifique si on l'aborde correctement.
Flanker (./196) :
(sinon, la seule science véritablement exacte, c'est les maths, mais c'est sacrément réducteur comme vision je trouve)

Oui mais science exacte != science tout court. Qu'il y ait des bidouillages n'empêche pas la scientificité d'une discipline, si ces bidouillages sont eux mêmes traités avec rigueur.

D'ailleurs, plutôt que science "exacte", qui est un peu plus insultant pour les autres sciences, j'appellerais plutôt ça "science formelle", et ça donnerait une classification de ce genre :

- sciences formelles : mathématiques, informatique, logique... qui sont des bulles formelles isolées du monde sensible.
- sciences expérimentales : toute l'étude du monde sensible, à commencer par la physique.
- sciences humaines : qui ont surtout comme problème d'être encore immatures, avec divers degrés d'immaturités (la démographie par exemple est pratiquement parfaitement scientifique.)
Prehisto (./218) :
Bah parce que la science doit être universelle ? Qu'elle ne doit pas être freinée par des nuances de langage ?

Tous les scientifiques ne parlent pas le même language de toute façon (!call moumou), l'important c'est qu'il y ait intercompréhension.
Comment en établir si les définitions qui sont à leur fondement, ne sont pas communes ? Tout le monde s'accorde sur ce que sont une droite, un point, etc... en géométrie euclidienne, mais personne ne peut clairement définir une famille par exemple en sociologie. On se base sur quoi pour fonder cette "science" alors ?

Non, ce n'est même pas sûr que tous les mathématiciens, par exemple, emploient les mêmes définitions. On peut se retrouver à parler de "Schmilblick au sens de Untel" ou de "Schmilblick au sens de Dupont". J'imagine qu'en sociologie c'est pareil, si on veut préciser on peut parler de famille au sens de tel ou tel chercheur, ou de tel ou tel courant de pensée.
Prehisto (./221) :
Certes, mais quand t'écris "x ≥ 0", il n'y a aucun problème, d'où l'intérêt du langage universel qui fonde la science.

Un anglo-saxon et un français (ou pas mal d'autres nationalités) ne comprendront sans doute pas de la même façon la notation (1,2), qui peut désigner pour le premier l'intervalle ouvert ]1,2[, ou pour tous les deux un couple de deux entiers. On doit pouvoir trouver plein d'exemples similaires...
Prehisto (./224) :
La zoologie, la botanique, l'entomologie ... sont-ce vraiment des sciences, vu qu'elles ne démontrent rien, se contentent de classifier ? (Par ailleurs pour la classification il me semble qu'il y a une nomenclature internationale, en tous cas, pour la botanique, on utilise les termes latins)

Ces disciplines peuvent très bien être prédictives : quand on met une nouvelle espèce dans une case, on peut prévoir des caractères non encore observés, etc...

Et puis même si on ne les considère pas comme des sciences autonomes à part entières, elles font au moins partie d'une Science du Vivant, plus générale, dont la scientificité ne fait pas de doute.