Le plus important est, en fait, l’emploi qui est fait d’«
evidence » dans l’article.
En effet, j’admets qu’
evidence peut être traduit, selon le contexte, par « preuve » ou « indice ».
Ainsi donc, cet article parle d’
evidences en faveur de la datation au Moyen Âge et d’autres
evidences en faveur d’une datation antérieure.
En outre, cf
./642, il est explicitement écrit “It is equally important that experts assess and reinterpret some of the other evidence”, il est donc question de
réinterpréter les
evidences (à moins que je me trompe sur le sens de
reinterpret ?)
Or donc, la différence fondamentale, en français, entre une
preuve et un
indice, c’est que toutes les preuves sur un sujet donné sont en faveur de la même réalité et sont forcément toutes en accord les unes avec les autres, tandis que les indices ne conduisent à la réalité du sujet qu’au travers d’une
interprétation qui peut être erronée (ce qui conduit alors à une vision faussée de ce qui est en réalité), et, par ce filtre de l’interprétation, les indices peuvent être en désaccord les uns avec les autres.
Sachant que l’article parle d’interpréter des
evidences qui sont en désaccord les unes avec les autres, il est clairement question ici d’indices et non de preuves.