ZerosquareLe 09/10/2024 à 00:40
Ce que tu ne vois pas, c'est que justement, l'adhésion aux critères DEI ne se fait pas en plus ou indépendamment des autres critères, mais à leurs dépends.
Le fait que les films Disney aient un message moral n'est pas nouveau, et pas un problème en soi : ça a toujours été le cas, et les histoires d'origine dont Disney s'est inspiré en avaient un aussi (même s'il était souvent édulcoré lors de l'adaptation en film). Mais s'ils plaisaient aux gens, c'est parce qu'ils étaient avant tout bien écrits, bien dessinés, bien animés et bien mis en musique. Le message moral était implicite, mais ne se mettait pas en travers du reste.
Idem pour Star Trek. Ç'a toujours été une série qui transposait dans l'espace les problématiques sociétales de son époque, et avec un parti-pris "progressiste" assez évident. Mais même si on enlevait cet aspect, les bons épisodes resteraient quand même bons pour d'autres raisons. À l'inverse, certains des mauvais épisodes le sont parce qu'ils ne sont qu'une adaptation paresseuse et caricaturale d'une situation réelle, avec juste une fine couche de peinture de science-fiction dessus.
Or quand on promeut des gens dont la seule compétence est de faire partie de la "bonne" catégorie ou d'avoir les "bonnes" opinions (plutôt que pour leur talent, leur capacité à comprendre les attentes du public, etc.), qu'on les laisse museler les points de vue divergents (la "positivité toxique" dont on parlait plus haut), et insulter publiquement la clientèle plutôt que de se remettre en question... est-il étonnant que les employés compétents s'en aillent ou se fasse virer ? Que le résultat, en plus d'être moralisateur avec toute la subtilité d'une enclume, soit médiocre ? Et que les clients finissent par se lasser et arrêtent de consommer ?