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Kevin KoflerLe 16/09/2015 à 19:57
Meowcate (./2336) :
Prends un simple et petit contre-exemple : une voiture a un accident, une panne, quelque chose... on dégage la voie pour que les voitures puissent circuler à côté, on leur fait faire un détour, on amène une dépanneuse pour retirer le véhicule bloquant...Dans le cas d'une ville dépendant entièrement des transports en commun, ce genre de blocage risque d'être plus problématique. On ne pousse pas un bus si facilement, on ne sort pas ainsi un tram de ses rails, la voie en devient bouchée et bloque au final toute la ligne. Si jamais le blocage à lieu à une intersection, n'en parlons même pas.
Les bus peuvent contourner l'obstacle ou être déviés. Les trams peuvent être raccourcis jusqu'à la prochaine boucle (ou interconnexion des rails si on a des trams qui vont dans les 2 sens), et si le problème dure longtemps, remplacés par des bus dans la zone problématique. (Certaines configurations de trams permettent aussi le service à une voie comme solution si on dégage les voitures de la route. À Vienne, où les trams ne vont normalement que dans un sens et n'ont les portes que du côté droit, c'est moins pratiquable. C'est en revanche pratiqué pour le métro quand les circonstances le nécessitent.)

Et dans un réseau raisonnablement dense (et avec une communication efficace des problèmes), les passagers peuvent facilement trouver leurs propres détours pour contourner les endroits problème. Si mon tram ne va pas pour une raison ou pour une autre, je trouve une route alternative.
Mais aussi, ajoutons un détail un peu oublié, le facteur humain, ce qu'on remarque régulièrement en France. Plus la population dépend des transports en commun, plus les employés de ces derniers comprennent le pouvoir qu'ils détiennent sur l'économie (ou plutôt les syndicats le comprennent), et plus ils peuvent amener à des grèves intraitables pour forcer à céder sur des conditions exigeantes sur leur situation. Avec les véhicules individuels, la population indépendante de ces transports n'a pas de risque d'être ainsi prise en otage sur le bras de fer entre syndicats et directions.
Les transports en commun devraient être un service essentiel garanti à même titre que les hôpitaux (où les médecins et infirmiers ne peuvent pas faire la grève sans limitations).