Bon, je vais partir avec des chiffres totalement fantaisistes et sans savoir si l'explication se tient (je suis au taff quand même

)
La Lune a un volume de 2,1958×10¹⁹ m³. Comme il y a des îlots apparemment (et que j'aurais besoin de marge plus tard), disons que 50% de la masse lunaire est vaporisé (encore une fois, tout au pif), soit un volume de 1*10¹⁹ m³ (arrondissons).
On va même être généreux en se disant que... allez, 50% des débris suite à l'explosion est resté sur l'orbite. Le reste est retombé sur Terre ou a quitté l'orbite (avec la puissance d'une explosion pareille pour détruire la Lune, je compte vraiment très large pour ce qui est des débris restants). On arrive à 5*10¹⁸m³ de poudre.
C'est ensuite que j'ai du mal, pour l'estimation/calcul de la densité d'un tel manteau. Mais oublions la densité un instant, vérifions juste la matière : est-il possible d'avoir un manteau solide entourant toute la planète sur l'orbite lunaire ? comme l'orbite en question est irrégulière, ne soyons pas chien et prenons son demi-grand axe de 384 399 km. Bon, il y a aussi une marge, le diamètre de la Lune, continuons les arrondis avec 380 000 km, qu'on va supposer être l'extérieur du manteau.
Où sont mes souvenirs de maths moi... le volume d'une sphère est V = 4*Pi*r³/3, où r = 380 000 km (s'il y a du Latex ici, je ne sais pas comment on s'en sert).
Comme on est toujours dans le domaine du vague, supposons que le manteau fasse 10km d'épaisseur, c'est la moyenne de la troposphère. Le rayon bas serait donc d'environ 37990 (mais bien plus large pour des débris).
D'où ce manteau hypothétique aurait un volume de V1 - V2 = 4*Pi*(r1³ - r2³)/3 = 1.81*10²⁰.
Pas mal, pas mal... je n'ai qu'un facteur 40 de différence environ, et cela pour un manteau massif et non réduit en poudre. Avec quelques ajustements sur la densité du manteau ou l'épaisseur de celui-ci, on retombe à peu près sur nos pattes, pour des arrondis et des pertes largement prises au pif.
Un autre aspect intéressant à s'être débarrassé d'une bonne partie de la masse d'origine, sans compter les perte hors de l'orbite, sont justement les îlots, des roches compactes conservées. Elles peuvent exercer une gravité locale amenant à des zones du manteau plus épaisses par endroit, tandis que les zones sans îlots sont moins épaisses. Cela permet une certaine variété sur l'intensité lumineuse que la Terre peut percevoir. Pour le cycle jour/nuit, ce n'est pas un problème tant que la Terre continue de tourner sur elle-même. En revanche sur l'idée de densités variables, cela peut faire varier la luminosité durant la journée de la même manière que les nuages, mais sur un modèle plus prédictif.
Donc pour des chiffres mal connu, on pourrait dire "c'est envisageable".
En revanche, une chose difficilement envisageable à mon avis est la glaciation très rapide. L'idée d'une ère glaciaire rapide avec les dinosaures est plus aisé car l'origine de l'hiver impact est sur Terre, tandis que dans l'espace le manteau mettrait un peu de temps à se former, enrober la Terre et se "stabiliser" (si on veut). La glaciation a du mal tant qu'elle est cachée du soleil l'espace de quelques heures puis illuminée de suite après tant que le manteau n'est pas convenablement réparti. Cela pourrait demander quelques jours ou même semaines.