Un petit rappel de l'affaire des fruits et légumes
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Dans son édition du 3 avril, le Canard enchaîné divulgue, les conclusions d'un rapport provisoire de l'Inspection générale de la Ville de Paris sur "le fonctionnement de la questure" de l'Hôtel de Ville sous les mandatures de l'actuel président de la République.
Commandé par le maire (PS) de la capitale, Bertrand Delanoë, le 4 octobre 2001, ce document détaille l'utilisation des fonds de la questure et relève, durant la période considérée, l'importance des paiements effectués en argent liquide et des factures douteuses. Citant les calculs des inspecteurs, l'article du Canard enchaîné indique que 14 085 487 francs (2,14 millions d'euros) auraient été versés sur les fonds municipaux pour l'alimentation personnelle de M. et Mme Chirac et pour leurs réceptions - dont 9,5 millions de francs réglés en espèces "au cuisinier personnel de la famille Chirac". "La distinction entre ce qui relève des dépenses privées et les autres dépenses est impossible à établir, indique notamment le rapport, [...] les listes d'invités n'ayant pas été conservées." L'hebdomadaire évoque cependant des achats de primeurs qui, compte tenu des sommes dépensées, représenteraient 1 000 francs (142,4 euros) de fruits et légumes par jour. Les inspecteurs soupçonnent, à ce propos, l'existence de factures "de complaisance" qui ne "correspondaient pas à des achats réels". Ils relèvent aussi que certaines factures émises par de grands traiteurs parisiens pourraient constituer "des faux" et relever de "malversations".
mais bon, ça c'est rien. Là ils ont été petits joueurs les Chirac
Un petit résumé s'impose :
* 11 janvier 1995 : Interdiction des dons des personnes morales aux partis et aux candidats.
* 11 mai 1996 : Claude-Annick Tissot, vice-présidente (RPR) du Conseil régional d'Ile-de-France, quitte la présidence de la commission des marchés, après avoir dénoncé de nombreuses irrégularités commises dans les attributions de marchés publics, et en particulier, ceux de la rénovation et d'entretien des lycées. Parmi les irrégularités, des appels d'offre restreints, le recours excessif aux marchés négociés et un système de procédure groupées.
* 6 décembre 1996 - 28 mars 1997 : Louise-Yvonne Casetta, présentée comme la trésorière officieuse du parti gaulliste, est successivement mise en examen pour " complicité " et " recel d'abus de biens sociaux ". Mme Casetta reconnaît la rémunération de deux secrétaires du RPR par des entreprises privées, mais affirme avoir agi sur ordre de sa hiérarchie.
* 23 avril 1997 : Une enquête du Canard enchaîné indique que 3000 à 4000 électeurs auraient été inscrits illégalement par le RPR dans le 5e arrondissement. Après avoir vérifié la domiciliation de 20% du corps électoral (environ 8000 personnes), le Canard enchaîné découvre qu'environ 2500 n'habitent pas à l'adresse indiquée.
* 3 juin 1997 : Le parquet de Paris ouvre une information judiciaire sur la passation des marchés de rénovation des lycées d'île de france entre 1991 et 1995 pour " favoritisme et recel, faux et usage de faux, et pratiques anticoncurrentielles en matière de marchés publics "
* octobre 1997 : L'enquête sur la gestion de la société d'économie mixte parisienne de prestations (Sempap) est confiée aux juges Riberolles et Brisset-Foucault :ils évoquent du " favoritisme " et un éventuel " détournement de fonds publics ".
* novembre 1997 : Robert Galley, ancien trésorier du RPR, met en vant le rôle joué par Jacques Chirac, maire de Paris : " Il m'avait dit qu'il dépendait de moi que je trouve l'argent "
[edit]Edité par telchar le 10-04-2002 à 16:38:29[/edit]