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bonjour tout le monde

voici un sujet de commentaire que j'ai à rendre dans une semaine et même si ce n'est pas noté j'aimerai ne pas insulter Baudelaire en faisant une analyse bidon de son magnifique poème^^

voici l'énoncé : ( "Brumes et pluies de Baudelaire)

Commentez le poème de Baudelaire. Par une analyse précise de sa structure, de ses champs lexicaux et de se procédés de dramatisation, vous vous demanderez pourquoi le poète s'intéresse-t-il autant aux endormeuses saisons. Comment se révèle-t-il à travers elles?

j'ai besoin d'aide pour trouver les grands axes de mon commentaire afin de partir sur de bonnes bases.

En espérant que vous serez plus inspirés que moismile
Clémence

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ps : voici le poème en question :




Ô fins d’automne, hivers, printemps trempés de boue,
Endormeuses saisons ! je vous aime et vous loue
D’envelopper ainsi mon cœur et mon cerveau
D’un linceul vaporeux et d’un vague tombeau.

Dans cette grande plaine où l’autan froid se joue,
Où par les longues nuits la girouette s’enroue,
Mon âme mieux qu’au temps du tiède renouveau
Ouvrira largement ses ailes de corbeau.

Rien n’est plus doux au cœur plein de choses funèbres,
Et sur qui dès longtemps descendent les frimas,
Ô blafardes saisons, reines de nos climats,

Que l’aspect permanent de vos pâles ténèbres,
— Si ce n’est, par un soir sans lune, deux à deux,
D’endormir la douleur sur un lit hasardeux.

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Déjà, est-ce que tu as fait un premier travail de dégrossissage ? (champs lexicaux, figures de style, structure...)

Et ensuite, quel est ton ressenti personnel après la lecture de ce poème ?
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pour moi le troisième axe devra forcément porté sur l'auto portrait du poète à travers ce poème...

j'ai bien sur repéré les champs lexicaux (la mort, le temps, les saisons évidement...), c'est un sonnet composé uniquement de rime plate ce qui le rend (pour moi ) significatif d'une humeur lasse, maussade, mais surtout calme et sereine...

je comprend ce texte à peu près je pense ... j'ai juste peur de me tromper dans l'analyse je n'ai jamais très bien sur trouver les axes d'un commentaire ...Tout simplement parce que je ne sais pas ce qu'il est important de dire et dans quel ordre...

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Oui, comme bien souvent chez Baudelaire, on a un auto-portrait (voire même un portrait de ce qu'est un poète, si on va jusqu'au bout).

Je ne sais plus si c'est tiré du Spleen & l'idéal ou des Fleurs du mal mais, de toutes façons, on retrouve dans ces deux recueils les mêmes ingrédients : la douleur et la tristesse de l'âme comme source de réconfort. A mon avis, pour le présent poème, c'est là-dessus qu'il te faut creuser.

Personnellement, il y a quelque chose qui me marque beaucoup, c'est la violence de l'ouverture, accentuée par les allitérations (p, r, v, l).
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ben Spleen et idéal c'est une section des fleurs du mal non ?
bref
en deuxième axe je parlerai bien du réconfort dans la mort ( même s'il me semble qu'ici ce n'est pas la mort que désire le narrateur mais l'apparence de la mort : le sommeil. D'où le terme d'"endormeuses saisons")

en troisième axe je pense comme je l'ai dit plus haut que "l'auto portrait du poète" serait approprié ... Le seul problème c'est que je ne suis pas sure d'être capable d'en dire assez long la dessus d'autant plus qu'il faut s'appuyer sur le texte en le citant.

il me reste donc le premier axe... je trouve que c'est le plus difficile car il doit introduire le commentaire et donc ne pas puiser trop en profondeur dans le texte ... et à la lecture d'un poème comme celui-ci j'ai bien du mal à trouver ce premier axe ...

si tu n'est pas trop fatigué d'aider une ignorante Nil c'est avec plaisir que je lirai tes conseil smile et merci beaucoup pour ceux déjà donnés!!:!

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virtu-e11e (./6) :
ben Spleen et idéal c'est une section des fleurs du mal non ?


Oui, pardon, toutes mes excuses cheeky

Alors je ne pense pas que "la mort" soit à prendre comme "la mort" au sens commun. D'ailleurs, c'est une mort hivernale dont il parle. L'hiver est certes synonyme de mort, mais ça n'est pas une mort définitive. C'est une mort qui va vers une nouvelle vie. Je pense que ça illustre d'autant plus ce rapport du poète à la douleur et à la tristesse : c'est un besoin, un passage obligé pour ce qui mène au printemps (et qui serait l'inspiration fertile).
C'est d'ailleurs explicitement indiqué avec

Mon âme mieux qu’au temps du tiède renouveau
Ouvrira largement ses ailes de corbeau.

Il dit clairement qu'il y a un renouveau (le printemps) mais que ce n'est pas à cette période que son esprit est le plus fertile.

En relisant le texte, je me rend compte qu'il parle de cette mort comme de quelque chose d'irréel ("linceul vaporeux", "vague tombeau"). Je pense que ça peut vouloir indiquer que ça n'est pas une mort "dure" et sans appel (il ne parle pas de stèles, de faux, etc.), mais d'une mort enveloppante, incertaine, dont on pourrait sortir facilement. On a même l'impression que c'est une mort dans laquelle on aimerait se laisser envelopper, qu'elle est douce et belle.

Je suis désolé de ne pas pouvoir plus t'aider, j'ai un week-end un peu chargé ^^ courage en tout cas !
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