Comme ça ne peut pas être philanthropique - que ce soit MS ou ses concurrents de taille comparable qui le fassent, d'ailleurs - j'ai tendance moi aussi à voir une tentative de faire un cheval de Troie. Mais après tout, c'est un témoignage assez clair sur le fait que l'écosystème ouvert soit une menace crédible pour leur business model traditionnel, à laquelle ils doivent s'adapter pour survivre à long terme. Et puis tant que ça n'impacte pas l'écosystème Linux de façon négative, ils peuvent passer du pognon à essayer de faire des choses
Des lecteurs font aussi remarquer que la capacité de faire tourner les binaires Ubuntu sous Windows réduira peut-être la proportion de VMs Linux sur Azure, qui continue à monter, ~25% maintenant.
Pour la facilité d'utilisation chez certains utilisateurs, je peux concevoir que tourner les binaires Ubuntu sous Windows (à condition que les limitations actuelles soient levées...) pourrait être une bonne chose.
Mais pour les usages sérieux, l'intérêt technique me semble limité, parce qu'en général, ajouter des couches et greffer ultérieurement des choses très différentes sur une base qui n'était pas à l'origine faite pour ne donne pas de meilleures performances et ne consomme pas moins de mémoire. Ou alors, ça veut dire qu'il y a un problème dans la stack cohérente et directe, et qu'à ce moment-là, il faut optimiser celle-ci, pour viser à dépasser ce qu'on peut faire avec un frankenkernel
On verra rapidement les benchmarks de cet assemblage Windows - Linux. Si les limitations historiques de Windows montrées par les benchmarks standard s'exécutant sous Wine persistent dans Windows 10 - à commencer par les accès disques, je me souviens qu'il y a quelques années, Sandra Bench Wine Linux produisait un indice disque triple de celui de Sandra Bench natif Windows sur la même machine - ce n'est pas comme ça que Windows va gagner des parts de marché dans le datacenter, même si les licences Windows devenaient aussi gratuites que celles d'Ubuntu et de la quasi-totalité des distros Linux.
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