
Et quelle manière. Indescriptible, inoubliable....
Bref à ce rythme cela va devenir du French Touch


On est les champions, on est les champioooonnns


LONDRES, 11 juin (AFP) - Sans succomber aux poussées de fièvre xénophobe de l'Euro-96, la presse tabloïde britannique a largement contribué à faire monter la pression à 48 heures du match de l'Euro-2004 de football France-Angleterre, n'omettant pas de rappeler que "les Français ne sont que des singes bouffeurs de fromage".
"C'est la guerre et nous ne ferons pas de prisonnier", titrait le Daily Express en dernière page vendredi, attribuant ces propos à Patrick Vieira, le milieu de terrain français d'Arsenal.
"Le moment est venu de réduire au silence ces Français arrogants", répondait Paul Scholes, milieu de terrain anglais, cité de son côté dans les colonnes du Daily Mail.
Une certitude: la presse anglaise a sorti l'artillerie lourde cette semaine, ne rechignant pas à adopter une rhétorique guerrière et rappelant à l'envi les défaites militaires du "vieil ennemi". Bataille d'Azincourt, déroute de Napoléon à Waterloo, Seconde guerre mondiale: l'Evening Standard soulignait ainsi dans le détail jeudi les échecs français sur le champ de bataille.
Le quotidien du soir londonien s'étonnait de même avec humour que France et Angleterre puissent être à égalité (4 victoires chacune) dans le cadre du concours de l'Eurovision, alors que "tout le monde sait que les Français sont pitoyables en matière de pop musique".
"Grenouilles"
"Les héros du foot anglais s'apprêtent à cogner la France", titrait de son côté le Sun mardi, promettant une "sacré correction" aux Bleus de Jacques Santini.
"Thierry Henry! Napoléon Bonaparte! Jeanne d'Arc! Inspecteur Clouseau! Patrick Vieira! Charles de Gaulle! La Renault 5! Jacques Chirac -vous nous entendez, Jacques Chirac? Nos garçons vont vous donner une sacrée correction!", affirmait le tabloïd, vendu chaque jour à 3,4 millions d'exemplaires.
Si le ton est peu à peu monté depuis le début de la semaine, la presse populaire britannique n'a cependant pas encore véritablement dérapé, même si les Français sont chroniquement qualifiés de "grenouilles" et de "collaborateurs" durant la Seconde guerre mondiale.
Rien à voir avec le traitement de faveur dont avait fait l'objet l'équipe d'Allemagne lors de l'Euro-96 en Angleterre. Les supporteurs de la "National Mannschaft" étaient ainsi globalement qualifiés de "Huns" et un présumé hooligan allemand avait été qualifié de "psychopathe" et de "Führer au visage d'enfant".
De même, dans un article sur l'ambiance à Berlin avant la rencontre entre les deux équipes, le Daily Mirror, sous le titre "le Mirror envahit Berlin", avait expliqué qu'"une étrange odeur" régnait dans la capitale allemande: "pas seulement celle de leurs ridicules saucisses, mais celle de la peur".
Piers Morgan, rédacteur en chef du tabloïd à l'époque -il vient d'être débarqué dans le cadre des photos truquées de soldats britanniques torturant un prisonnier irakien- avait reconnu avec candeur qu'il ne se serait pas permis ce genre de propos vis-à-vis des joueurs de cricket des Antilles britanniques.
"Non, nous ne ferions pas ça, ce serait réellement insultant, mais là ce sont les Allemands...", avait-il plaidé à l'époque, alors même qu'une commission parlementaire s'était émue de ce déferlement xénophobe à travers la presse populaire.
Quelques jours auparavant, avant la rencontre entre l'Angleterre et l'Espagne, les tabloïds londoniens s'étaient également déchaînés contre les "bouffeurs de paella". Le Daily Mirror, déjà, avait notamment recensé les "horreurs" dues à l'Espagne, citant "la syphilis, le général Franco et les bombardements massifs".
Si le Mirror s'était par la suite excusé, d'autres journaux, comme le Sun ou le Daily Star, avaient refusé de faire amende honorable après plusieurs titres pour le moins douteux. C'est seulement de l'humour, avaient rétorqué les deux tabloïds.
Venceslas :
lol
Le cul bordé de nouilles contre les Englais, et pareil contre les Croates. Il faudra penser à jouer un ses quatre si on veux espérer aller loin.
chris.
L'équipe de Croatie est très forte, je serai pas étonné qu'elle gagne contre l'Angleterre.
flint :
hum... moi ca m'étonnerait beacoup![]()