
"Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas"

The Darkness :
Pour faire bouger cette section du forum..nous avons décidé ,avec Lanoo, de mettre chaque semaine des citations pour débattre dessus avec vous![]()
Bien evidemment, nous pourions prendre en compte l'actualité pour trouver le thème des citations..et pour que le débat soit un minimum construtif ,nous apprécirons la présence de votre"esprit critique" afin de discuter/débattre entre nous![]()
Récemment,l'actualité a pas mal parlé du débat sur l'esclavage..en voici une citation:
"L'esclavage prend de grave proportion lorsqu'on lui accorde de lui ressembler à la liberté" -ERNST JÜNGER
frag :
y a pas un "lui" en trop?
L'esclavage prend de grave proportion lorsqu'on lui accorde de lui ressembler à la liberté" -ERNST JÜNGER
Et en fait je pense que c'est parce que Jünger assimile l'esclavage à une fausse liberté.Je le vois aussi comme ça en qqls sortes
Lanoo :
Bon, je vais quand même essayer de redire mes idées principales.
Bon il y a en effet un lui en trop dans la phrase. Donc corrigé ça donne L'esclavage prend de graves proportions lorsqu'on lui accorde de ressembler à la liberté.
Je suis plutôt d'accord avec Dark![]()
Dans cette phrase je vois deux jugements: un sur les hommes, et l'autre sur la notion d'esclavage en elle-même.
D'abord il faut remarquer que l'auteur n'a pas écrit L'esclave prend de graves proportions lorqu'il ressemble à la liberté. Donc ici ils jugent aussi les hommes, ceux qui percoivent l'esclavage comme liberté. L'esclave existe par les hommes.
Ensuite je me suis demandé ce que pensait l'auteur de l'esclavage, parce que je ne comprenais pas très bien son positionnement au début. Parce que je me demandais pourquoi il avait utiliser le verbe ressembler et non pas le verbe être, qui aurait été radical sur la question de l'esclavage. Et en fait je pense que c'est parce que Jünger assimile l'esclavage à une fausse liberté. En effet l'esclave semble apporter plus de liberté aux maîtres, puisque ceux-ci ne sont plus obligés de faire certaines corvées. Mais en ne faisait plus les corvées que chaque homme doit faire, ils s'écartent de la condition humaine, et ne peuvent plus se réaliser dans leurs travaux. Donc au final pour reprendre un terme de Marx ils s'aliénisent.
Bon, j'ai essayé d'être clair, mais ça me saoulait de tout retaper lol.
Je ne sais pas si décharger qqc de son travail revient vraiment à le libérer