Les systèmes ailleurs sont pire. En Autriche, on sépare entre futurs "diplômés" (diplômes "normaux", c'est-à-dire maintenant bachelor-master-PhD à l'européenne) et futurs enseignants (qui auront aussi un titre master, mais dont l'étude est spécialisée enseignement) dès le bac (appelé "Matura" ou "Reifeprüfung" ici). Et les cours pour les futurs enseignants (le "Lehramt", qui permet de devenir enseignant au collège ou lycée) n'ont rien à voir avec vos classes préparatoires et vos Grandes Écoles: ça se passe aux mêmes universités que le reste, on choisit obligatoirement 2 matières, on a un programme très allégé dans ces matières, auquel s'ajoutent, d'un, une révision du programme scolaire de chaque matière d'un point de vue de l'enseignement, et de deux, des cours communs de pédagogie. Le diplôme qu'on obtient ainsi à BAC+5 qualifie directement pour l'enseignement, il n'y a pas de concours, juste un examen final du même type que pour les diplômes "normaux". Jusque là, ça paraît peut-être raisonnable, mais le problème, c'est que
généralement (il y a des exceptions dans les 2 sens évidemment), les étudiants du "Lehramt" ont un niveau beaucoup moins élévé que les autres.

Et là, ça craint vraiment pour le futur de l'enseignement.
Personnellement, après mon bac au Lycée Français, j'ai fait un diplôme "normal" (enfin, deux, j'ai aussi un "Bakk.techn." (licence BAC+3) en "Software & Information Engineering", une spécialisation de l'informatique, en plus de mon BAC+5 en Mathématiques), le "Lehramt" pour devenir enseignant ne m'a pas tenté du tout, aussi parce qu'enseigner dans une école n'est pas vraiment ma vocation.