Pen^2 (./220) :
Mais par contre tu (peut-être pas toi ?) ne pouvais pas tenir une conversation... Au bout de... sept ans 
Plusieurs points :
- Pour le bac (en tout cas à notre époque), la LV1 n'était que de l'écrit. Et en effet, à partir de la première, je n'ai que peu progressé à l'oral (bon, en plus, en seconde j'avais une prof avec un accent écossais, donc je roule pas mal les "r"

).
- Tu as de nombreux français qui ne savent pas tenir une conversation en français. Comment veux-tu qu'ils tiennent une conversation en anglais même si les cours sont bien faits ?
- La question est "à quoi doit servir l'anglais au sortir du bac ?". Se débrouiller avec quelqu'un (sans forcément tenir une conversation) qui n'est pas anglophone de naissance, je pense que c'est largement bon. Lire une notice, je pense que c'est bon aussi. Connaître des éléments de culture anglo-saxonne, c'est plus délicat. Il ne faut pas oublier que le bac n'est pas une fin en soi même pour l'anglais.
- Tenir une discussion en anglais, certes, mais avec qui ? Un londonien qui mange ses mots ? Un canadien à l'accent improbable ? Un australien qui oublie la moitié des syllabes ? Un indien qui... non, les indiens on les comprends plutôt bien, à l'inverse des texans (qui disent "Linuch" pour Linux... on se croirait en Auvergne

). Bref on a une langue qui a un statut complexe au niveau international, du coup dont l'apprentissage est compliqué entre autre à cause de ça.
Sinon, c'est aussi inhérent à la sélection : l'anglais est un passage obligé de LV1 pour quasi tout le monde. Donc y compris les plus mauvais. Les autres LV n'ont pas le même destin : il n'y a pas d'obligation de LV2 pour le bac (hors certaines filières), et peuvent être abandonnées dès le collège. Du coup, forcément, ceux qui poursuivent une LV2 ou 3 n'ont pas le même investissement que pour une LV obligatoire.