Le chômage à 10%, c'est une triste réalité en France mais ça n'a pas attendu la crise. On n'a plus atteint un niveau de chômage frictionnel en France depuis 30 ans. C'est bien structurel, et pas dû à la crise de 2008 même si, je te l'accorde, elle n'a rien arrangé.
stab me with your four inches of victimhood
T'étais où en 1993-1994, puis en 1997 ?
Petite information : la France n'est pas le seul pays du monde, et n'a pas été le seul pays affecté par les crises successives. Pour autant certains ont réussi à contenir le chômage d'où l'on déduira que le chômage en France est au moins partiellement structurel.
stab me with your four inches of victimhood
Yoshi Noir Le 11/11/2010 à 11:58Edité par Yoshi Noir le 11/11/2010 à 12:01 Je te signale que c'est toi qui as commencé à parler des « 10 % de chômage en France, niveau jamais atteint », avec pour sous-entendu « saloperies d'assistés »... On est quand même loin de la Belgique et de l'Espagne. Certes, il y en a qui profitent du système (cf. un topic dans Discussions générales). Mais pour certains de ces chômeurs et en exagérant un peu, les CV se résument au nom et à l'adresse. On en fait quoi de ces gens-là ? Et encore, je ne parle même pas des plus de 50 ans licenciés économiques et où le seul moyen de se faire recruter est d'avoir suffisamment de pognon pour placarder des affiches 4*3 m.
Pour tirer la couverture sur moi-même, je me rends compte que pour entrer durablement dans le marché du travail pour avoir un point d'ancrage (aka un appartement) sur Toulouse, il faut que je m'endette. Et évidemment, les banques ne rechignent *PAS DU TOUT* à emprunter de l'argent aux précaires.
Si c'était aussi simple, on n'aurait pas hésité à faire des trucs idiots comme en Angleterre : forcer les chômistes à faire bénévolement des travaux d'intérêt général.
Voilà. Ca fera de l'emploi dans les miradors et à la fosse commune en plus.
Question... si au bout de deux ans elle sait toujours pas faire ça, comment ça se fait qu'elle travaille encore chez vous ?

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Zeroblog —
« Tout homme porte sur l'épaule gauche un singe et, sur l'épaule droite, un perroquet. » —
Jean Cocteau
« Moi je cherche plus de logique non plus. C'est surement pour cela que j'apprécie les Ataris, ils sont aussi logiques que moi ! » —
GT TurboTiens, je veux appeler le Pôle Emploi au sujet de la formation que je fais en ce moment, n'ayant pas le temps d'aller en agence because fermeture à 16h30 et fin de la journée de formation à 17h30.
Tiens, ils ont changé leur façon d'accueillir les chômistes au téléphone.
Tiens, il n'y a plus moyen d'avoir un vrai interlocuteur humain au téléphone pour demander un rendez-vous. J'en ai rien à foutre de mon dossier, j'en ai rien à foutre de la commande vocale, je veux *fixer un rendez-vous*. Fail.
De son côté, le directeur du centre de formation veut aussi en savoir un peu plus concernant la coordination avec le Pôle Emploi. Apparemment, le PE rechigne à lâcher les 300 € mensuels comme convenus.
BORDEL DE MERDE MAIS C'EST VRAIMENT POURRI JUSQU'À LA MOËLLE CETTE INSTITUTION ; L'ILLUSTRATION DU SARKOZYSME DANS TOUTE SA SPLENDEUR : ON AGIT D'ABORD, ON RÉFLÉCHIT _PEUT-ÊTRE_ ENSUITE
J'ai envie d'acheter le livre « 183 jours dans la barbarie ordinaire ». Ou plutôt non. Pour Noël.
Ca a été fait sous son autorité. On appelle ça assumer.
Ca comme le reste, les fusions multiples des fonctions publiques qui sont supposées "similaires", comme l'emploi et les assedic, les impôts et le trésor, etc, afin d'économiser sur des fonctionnaires invirables en comprimant les postes pour ne pas avoir à les renouveler. Moins d'accueil, moins d'écoute, et un service téléphonique enregistré c'est toujours ça en moins en standardistes à payer.
Le soucis du coup est d'avoir des fonctionnaires avec des charges de travail deux fois supérieures, mais des objectifs plus importants (on est supposé avoir fait ces fusions pour améliorer le service public), et tout ça en faisant moitié son travail habituel, moitié un travail qu'on apprend au mieux en quelques jours de formation accélérée, au pire sur le tas avec l'aide de ses collègues qui viennent de l'autre bord de la fusion.
Bref, la tentative de grosses économies pour une fonction publique qui en devient pitoyable. Et les fonctionnaires d'aujourd'hui, ce ne sont pas ceux de papa, ce sont des employés débordés auquel on assigne un seuil de rentabilité comme une société privée, mais dont les objectifs sont fixés au-delà du possible pour les forcer à toujours se démener. Résultat, on a des chômeurs que l'on n'arrive plus à recaser, et pour les contacts que j'ai aux impôts, il devient plus facile aux contribuables de frauder (consciemment ou non) puisqu'ils n'ont plus le temps de faire suffisamment de contrôles. Du coup l'état a un manque à gagner d'un côté, et en perd encore plus en prolongeant les droits des chômeurs.
Au stade où on en est, l'état devrait abdiquer officiellement sur la question de l'emploi, plutôt que de faire semblant de l'entretenir, et ne plus se cacher de refourguer le bébé aux agences privées histoire de se concentrer plus facilement sur les droits de ses chômeurs. Mais c'est peut-être cette résignation qu'ils cherchent à obtenir.

« Nous avons propagé sur Extranet une histoire fabriquée de toutes pièces selon laquelle une certaine disposition d'étoiles, vue depuis la planète d'origine des butariens, formaient le visage d'une déesse galarienne.
Sans chercher à vérifier ces informations, certains ont décrété que c'était la preuve de l'existence de la déesse. Ceux qui notaient le manque de preuves se faisaient attaquer. »
— Legion, geth trolleur à portée galactique
En effet, le passage au privé, suite à la casse méthodique du service public (déjà organisée avant le plan d'austérité, et qui s'amplifie), est une tendance connue du libéralisme poussé.
Sally Le 23/11/2010 à 08:08 D'ailleurs c'est le même type de stratégie qu'ils utilisent pour les retraites : on fait réforme sur réforme pour soi-disant sauvegarder le régime, mais dont l'effet net est de le dégrader, et pendant ce temps, ô surprise, Guillaume Sarkozy investit dans des boîtes de retraites par capitalisation (et les fonds de pension, si on considère les banquiers ordinaires comme des suceurs de sang, eux ils le boivent carrément à la bouteille...)

« Le bonheur, c'est une carte de bibliothèque ! » —
The gostak distims the doshes.Membrane fondatrice de la confrérie des
artistes flous.
L'univers est-il un
dodécaèdre de Poincaré ?
(``
·\ powaaaaaaaaa ! #love#
Ca doit dépendre des domaines à mon avis, voir celui des profs par exemple.
Nil Le 24/11/2010 à 21:42 Bah s'il y a un boulot qu'il ne faut surtout pas faire en ce moment, c'est bien prof x_x
Nil Le 24/11/2010 à 22:02 Non mais sincèrement...
- T'es face à des classes de 20 à 40 toute la journée, donc la plupart n'en ont au mieux rien au foutre et au pire cherchent à en découdre
- Tu n'es soutenu ni par ta hiérarchie (moins il y a de vagues, mieux c'est) ni par les parents (les enfants sont parfait, si ça se passe mal c'est à cause des profs...)
- Les élèves savent très bien où ça fait mal (ils n'hésitent plus à accuser d'attouchement, voire de viol, même dans les situations les plus ubuesques, en sachant que même si on sait a posteriori qu'ils ont menti, ils auront pourri la vie d'un prof)
- Dans certaines sections, les élèves ne font même plus l'effort de venir et rétorquent qu'ils s'en foutent, parce qu'ils auront quand même leur diplôme : comme les établissements sont notés sur les résultats, ils préfèrent valider des dossiers de merde plutôt qu'avoir un mauvais classement, qui équivaudrait à des sanctions administratives et d'image
- Il n'y a plus de personnel d'encadrement (2 pions pour 800 élèves, ça fait faible, quand même)
- On mesures les enseignants en utilisant des référentiels calqués sur la bureaucratie du privé (aaaah les indicateurs !) qui n'ont aucun rapport avec ce qu'est l'enseignement aujourd'hui
- On leur impose des programmes de merde
- Il n'y a aucune valorisation de l'image de l'enseignant : ce sont des fainéants qui sont planqués dans leur classe et profitent des vacances scolaires ; en plus, ils s'en foutent, ils refont toujours les mêmes cours

Tu oublies l'impossibilité de choisir où on va travailler et surtout vivre.

I wanna... bioman, bioman, défenseur de la teeeerrrreee
Dans le privé sous contrat tu choisi au moins ton académie, mais pour le reste c'est pareil, et il y a d'autres désavantages liés au coté "privé".