Nhut (./7366) :
"En supposant qu'ils comprendront eux-mêmes" c'est bien là le problème. Il y a des personnes qui confondent la tolérance des autres avec de la validation. "Qui ne dit mot consent" comme ont dit.
Sauf qu'on le lui a dit. La machine à jugement populaire a tourné. Mais au final ça n'a pas à être à une instance supérieure de trancher puisque la loi n'est pas touchée, là c'est le club qui l'a fait. Très bien.
Tu peux tolérer sans approuver. Certaines personnes n'ont pas la maturité pour comprendre la différence certes, jusqu'au jour où ils iront trop loin. Au moins on ne peut pas dire qu'ils ne le verront pas venir à l'avenir. Ça évite de créer des traumatisés qui ont peur de se faire punir de nulle part, qui sont souvent ceux qui finissent à vouloir un pouvoir absolu, juste pour se sentir en sécurité.
Une société en bonne santé est extrêmement résiliente, elle peut tolérer un grand nombre de comportements antisociaux. Le problème c'est quand il devient globalement plus avantageux d'être antisocial, c'est là que ça pète soudainement. Typiquement quand les règles du système sont trop éloignées de ce qui est faisable par le peuple. Ou dans les sociétés trop strictes et peu tolérantes, où dès que tu sors de la norme un peu trop ta seule issue est de sortir complètement du système. Et les gens se mettent à soutenir un pouvoir autoritaire car leur absence de tolérance les fait se sentir en danger pour un rien. Non, ça c'est le signe d'une très mauvaise santé.
En d'autres termes une société peut supporter un certain nombre de délinquants, et ça marche très bien tant qu'il reste avantageux pour eux de grandir et de trouver un moyen de se réintégrer (idéalement la société offre des structures pour le soutenir). Une partie s'en sortira, et grandie, par rapport à une société qui le force à ravaler sa violence et sa dignité sous la violence de cette société elle-même (une boucle qui n'a pas de bonne fin). Même chose pour les petitesses du genre « moi je respecte alors pas de raison que lui pas », non ça devrait être un plaisir de travailler et respecter les règles en majorité, ça devrait t'apaiser et te procurer des avantages, plutôt qu'engendrer du ressentiment. Si beaucoup de gens ressentent le contraire, c'est aussi un échec de la société.
Tu as des exemples d'îles sans grand-chose de naturel pour eux (Japon, Grande Bretagne…), qui ont réussi à devenir les plus grandes puissances de la terre. Ça montre qu'il y a énormément de marge. Il ne faut pas céder à cette mentalité de manque, de "pas assez", et ne pas trop s'occuper de ce que son voisin fait, autre que pour l'aider à évoluer.
Quand on se met à vouloir inscrire dans la loi des comportements futiles pour forcer une punition par une instance supérieure, alors là on a le signe d'un peuple qui a perdu sa tolérance, qui cesse d'évoluer (voire régresse) car pas de tolérance envers untel = pas de tolérance envers toi non plus, à moins que tu ne déranges jamais personne. Et sans déranger, bon courage pour évoluer. Seule solution, que le pouvoir supérieur le décide et t'y force. Ça marche, mais on essaie fièrement de faire mieux que ça.
Nhut (./7366) :
Non justement, le contrat qui le lie à son club doit certainement inclure une clause comme de quoi si on lui dit de porter une inscription sur son maillot il porte l'inscription sur son maillot. Rapport au sponsoring par exemple.
Voilà. C'est pourquoi dans ce cas il a été sanctionné. Pas pour son homophobie présumée (pente glissante), mais pour non respect de son contrat. Et il a été sanctionné dans les limites de ce que prévoit son contrat.