En fait je ne suis pas forcément un dynamiteur, mais j'ai juste besoin d'un minimum de TOLÉRANCE. C'est simple, je suis qui je suis, tu es qui tu es, je viens pas jouer sur tes plate-bandes, je viens pas te critiquer, jouer les narcissiques et les mesquins, et j'aimerais que toi non plus. Je peux comprendre que certains trucs que je me permets (car je suis plus productif et donc satisfait ainsi) te dérangent, je peux comprendre et faire un effort si tu as les COUILLES de me dire ce qui te dérange. Problème, les gens n'ont pas les couilles, ils vont t'emmerder par derrière, pour que ça vienne de dessus : Brunni tu DOIS changer. C'est comme ça qu'on fait ici, si tu veux pas t'adapter tu te casses.
Voilà le genre de discussion que j'ai. Et dans le cas de mon précédent boulot comme je l'ai dit la meuf trouvait que j'étais trop négatif (absolument pas possible, juste j'aimais parfois utiliser des formes de phrases négatives, car c'est un trait de la culture américaine qui n'apporte pas du bon [un énorme effort à toujours tout tourner comme si ce n'était pas un problème, ou que quand t'en parles tu l'as déjà résolu]) donc elle m'a interdit d'utiliser le mot "mais", etc.
The_CUrE (./103) :
Je te le dis tout de suite y a pas de martingale ça se bricole au cas par cas les compromis.

C'est quand même fou… moi je ne veux juste pas être baillonné par mon employeur car je suis très sensible, du coup si j'ai un comportement dans le pro, ça se répercute dans le privé à la longue. Exemple : le 9-5, après 2-3 mois comme ça je finis par devenir totalement inefficace, puisque je perds l'intérêt d'optimiser mon temps (au contraire, pour éviter l'ennui mieux vaut trainer les pieds). Ou alors, si je me heurte à des murs quand j'essaie de communiquer avec mes collègues, ou que simplement je suis obligé de passer ma journée devant l'ordi comme un ado attardé, je redeviens solitaire même dans le privé (c'est en réalité pour compenser ça que je passe la plupart de mon temps libre à voir des potes et sortir). Si je fais de la merde au boulot et que je m'habitue à ne pas pouvoir réaliser ce que je veux, alors je perds le courage et la croyance que je peux réaliser des tâches difficiles dans le privé aussi, du coup les projets perso deviennent très difficiles et pas fun.
Si je veux me sentir "puissant" et bien bosser, il faut que je bosse bien TOUT LE TEMPS, pas juste le soir quand je rentre après le boulot. Il faut trop de temps pour mettre en route, et ma confiance en moi ne décolle pas, ce qui ne me permet pas d'être stimulé. Cf. la figure ci-dessous :

Pour moi il faut une résignation pour accepter de passer ma journée à faire quelque chose de façon inefficace, avec des règles à la con, pour un but non-motivant, et avec des trous du cul qui ne sont pas fichus de me tolérer (pire : ils POURRAIENT me tolérer, mais ils ne veulent pas parce "les règles c'est comme ça, pas de raison qu'on fasse une exception pour toi"

). C'est juste pas humain, et il n'y a aucun moyen pour mon cerveau de l'accepter. Donc seule option, la résignation. Problème la résignation empiète sur le privé et chaque soir est une tentative de réalimenter le peu de motivation. Mais dans ce mode, je n'ai absolument aucun temps libre : je travaille la journée et je travaille le soir à tenter de me mettre à mes projets, donc je ne regarde aucun film, ne joue à aucun jeu, ne fais rien d'autre que sortir, donc les sources d'inspirations sont inexistantes -- honnêtement je fais la réserve à chaque fois que je change de boulot. C'est pour ça que j'ai besoin de changer si souvent. Mais même avec 1 mois de vacance tous les 6-12 mois, je ne suis plus que l'ombre de moi-même. Je n'ai plus développé de nouvelle passion depuis 10 ans, je sais que je n'aurai plus le temps de m'y consacrer une fois que j'aurai un travail, que ma rédemption n'est que temporaire, etc.
Je suis le seul ainsi ???