
Brunni (./152) :Certes, mais j'aime dire qu'il faut regarder les tendances, et absolument rien n'indique que la situation s'améliorera dans les années à venir, bien au contraire.
Ouais voilà, tu as dû jouer sur l'échelle pour faire tenir ton avis. Oui c'est moins bien qu'il y a 5 ou 10 ans. Mais c'est quand-même parmi le mieux qu'on ait eu depuis très longtemps.
Brunni (./154) :Le truc c’est que ça ne sert à rien de retrousser ses manches pour « remonter la pente » (Termes à expliciter avec des mots précis).
Je ne dis pas le contraire. Et je suis d'accord que c'est déprimant. Je dirais juste que certaines des périodes les plus heureuses et les plus prospères sont justement lorsqu'il a fallu "remonter la pente", ou l'esprit militant Américain et Japonais notamment. Ce qui est problématique à notre époque c'est qu'il y a beaucoup de nihilisme, car beaucoup ne veulent pas bosser dur pour compenser ce qui est perçu comme la faute des élites, oui qui sera absorbé par eux de toute façon. Mais qu'y a-t-il de vraiment différent en pratique ?
Brunni (./162) :Là
Qui a parlé d'obligation morale
Brunni (./160) :Ce qui est décisif, c'est de savoir si faire un enfant va engendrer du plaisir à construire une famille ou bien de la souffrance qui se répercutera sur l'enfant en plus de celle que les parents subissent déjà.
Comment une personne peut décider de si une vie potentiellement difficile vaut moins que pas de vie du tout ?
Brunni (./160) :Euh, non, je pense pas que les gens se disent "ah vous avez pourri le monde ? ben du coup j'aurai pas d'enfant, c'est bien fait pour vous" (ou alors une minorité, peut-être).
Rien de personnel, mais je trouve que ces arguments sonnent populiste, genre on veut punir les élites.
Brunni (./160) :Ben demande aux parents à qui on a annoncé que leur enfant aura un handicap lourd, et qui doivent choisir s'ils veulent poursuivre la grossesse ou pas. Par exemple.
Comment une personne peut décider de si une vie potentiellement difficile vaut moins que pas de vie du tout ?
Zerosquare (./164) :Certes, mais mon postulat c'est que les gens qui en veulent vraiment en feront tout de même. Sur le principe d'idiocracie quoi, les gens qui font des enfants, sur l'échelle historique, ont toujours été en moyenne au moins aussi mal lotis qu'actuellement.
Et c'est tout-à-fait normal de se poser ces questions.
Zerosquare (./164) :Oui ça aussi c'est quelque chose de nouveau et de moderne, dont on ne mesure pas bien les conséquences plus loin.
Ben demande aux parents à qui on a annoncé que leur enfant aura un handicap lourd, et qui doivent choisir s'ils veulent poursuivre la grossesse ou pas. Par exemple.
Le chômage n'existait même pas il y a à peine plus de 100 ans.La Grande Dépression n'aime pas ça.
Oui ça aussi c'est quelque chose de nouveau et de moderne, dont on ne mesure pas bien les conséquences plus loin.Ben les conséquences on les mesure bien, du moins en France : un enfant handicapé, c'est des emmerdes financières vu qu'il va falloir lui acheter plein de trucs adaptés le tout avec un bras d'honneur du gouvernement sans aide financière, et sans auxiliaire de vie et pour qui ce genre de gamin est un gouffre comptable dans lequel mieux vaut ne pas s'y engager.
De plus, et s'il y avait un chômage massif (mettons), et alors ?Le capitalisme actuel est fondé sur un principe simple : tu bosses pas, tu bouffes pas, tu ne mérites même pas de vivre. Et vu comment on a bien bassiné les électeurs à l'idée que ceux qui ne peuvent pas travailler ou qui sont chômeurs depuis un poil trop longtemps sont des parasites, ce n'est pas une tendance qui risque de s'inverser.
Yoshi Noir (./169) :ouais, et sans internet t'aurais pas découvert Bassedef Adventures
L’article est un peu court, et dans la dernière partie, sans Internet je n’aurais jamais développé de vie sociale IRL ni même entrepris de voyager pour voir des amis.
Yoshi Noir (./171) :ok, donc finalement Bassedef Adventures c'est pas si mal
Aussi, l’étude a été menée par des psychiatres et leurs patients. Elle se base donc sur ce que disent ces derniers. Les sociologues semblent avoir été mis de côté.
Ensuite, le lien vers l’article original :‘Alarming’ surge in mental ill health among young people in face of ‘unprecedented’ challenges, experts warnthe GuardianInsecure employment, climate crisis and social media are driving ‘dangerous’ decline, research finds
Et visiblement la pigiste de Slate n’a pas compris ce qu’elle lisait ; l’article qui est déjà un condensé d’une étude que je dois chercher pointe le fait que les jeunes sont plus conscients de l’état du monde dans lequel ils naissent, ce qui provoque chez eux un sentiment de mal-être vi qu’ils n’ont aucune perspective d’avenir. Le mot « néolibéralisme » n’est là qu’à titre de résumé grossier.
Le souci est qu’il y a une inégalité entre les vieux riches et les jeunes qui ne demandent qu’à vivre de leur travail sans payer un ticket d’entrée faramineux.
Quant au hiatus sur Internet ? Ben en fait, c’est une interprétation merdique du fait que plus tu es connecté, plus tu es au courant de ce qui se passe dans le monde et plus tu as envie d’avoir la même conclusion que George Abitbol.
Bref, je me suis fait avoir par cet article de Slate qui a tout faux <jingle>
Zerosquare (./168) :Alors ouais la pigiste est à la rue, mais pour commencer quand tu lis "le néolibéralisme serait la raison" ou alors "la non-régulation est un problème" tu comprends tout de suite les motivations politiques. Ça ne peut pas être informatif avec ce genre de phrases, et les 2 sont même pas dans l'article, dans le sous-titre ! Strike j'ai envie de dire.Une étude confirme la hausse «alarmante» des problèmes de santé mentale chez les jeunesSlate.frLes facteurs explicatifs sont nombreux, mais le néolibéralisme en serait la cause profonde.
We should be making it [the digital environment] a safe place to be in.”Ça je pense que c'est un angle de vue dangereux. C'est pas les propos eux-mêmes, mais le système (qui favorise l'outrage). Tu n'arriveras jamais à quoi que ce soit en "interdisant les propos incitant à l'outrage" tant que le système récompense ça ; les gens le feront toujours par derrière. Pour ça que dès que tu entends régulation, il faut faire gaffe, c'est probablement mal guidé. Car la régulation, ça implique une entité qui a plus de pouvoir que tout le monde, pas seulement que Meta ou Google ou quoi, mais tout le monde. Ça court-circuite le néolibéralisme et si ça peut être ponctuellement une bonne chose, ça attire forcément à terme les personnes autoritaires, car c'est ZEU PLACE TOU BI si t'es un dictateur, aucune autre place dans le monde ne peut avoir plus de pouvoir. Alors qu'aujourd'hui, même si tu es Musk, le vent finira forcément par tourner.
“But we are seeing a great fragmentation of society, really caused by the economic theory that we’re operating under of neoliberalism, where everything is a commodity,” he said.
Brunni (./173) :Alors ce genre de réflexion me fait bouillir. Il y a un mal-être, et tu dis tout de go que c'est psychosomatique. Tu nies simplement la souffrance exprimée par autrui.
Du coup, qui de ceux qui pensent qu'ils sont malades, le sont réellement ?
Brunni (./173) :« Ils devraient pas s'estimer malheureux, y'a pire ailleurs ». Sous-entendu que la souffrance exprimée n'est pas légitime et qu'il faut laisser seulement les personnes expérimentant la « vraie » souffrance.
Le néolibéralisme a au contraire créé un confort tel, que même si on peut l'accuser de tous les maux, fondamentalement le seul vrai mal objectif c'est d'être trop efficace. Il y a trop de biens et ça permet à une grande partie de la population de vivre comme un(e) prince(sse) de l'époque, et on sait comme cette position est sujette à des soucis de santé mentale. Malheureusement les humains tendent à ne vraiment remettre en question leurs habitudes nocives que lorsque la réalité les met à genoux.
Brunni (./173) :Le changement de paradigme ne s'effectuera que quand on aura compris que réclamer toujours plus de croissance pour que des financiers aient une demi-dure devant des chiffres flatteurs est insoutenable.
Il faut juste garder en tête qu'il y a un grand délai entre le changement social et la prise de conscience, entre la prise de conscience et la réaction, et entre la réaction et l'adoption en masse des solutions retenues. On pourrait très bien être dans cette période (réaction) je pense.
Brunni (./173) :Laisser faire en matière économique, c'est se retrouver avec des gens qui imagineront moult combines pour gagner plus de sous en tordant les lois qui iront dans leur sens.
our ça que dès que tu entends régulation, il faut faire gaffe, c'est probablement mal guidé. Car la régulation, ça implique une entité qui a plus de pouvoir que tout le monde, pas seulement que Meta ou Google ou quoi, mais tout le monde. Ça court-circuite le néolibéralisme et si ça peut être ponctuellement une bonne chose, ça attire forcément à terme les personnes autoritaires, car c'est ZEU PLACE TOU BI si t'es un dictateur, aucune autre place dans le monde ne peut avoir plus de pouvoir. Alors qu'aujourd'hui, même si tu es Musk, le vent finira forcément par tourner.
Brunni (./176) :La base de la pyramide de Maslow : bouffer, dormir (dans un environnement stable), pisser et chier, et respirer.
Juste pour pas te répondre à côté de la plaque, de quels droits élémentaires parles-tu ? (exemples)
Yoshi Noir (./178) :Oui sur ce point je te donnerais globalement raison, je tiens juste à dire que c'est souvent le choix des gens qui produit cette situation (choix douteux de priorités, genre on achète un iPhone mais de l'autre côté on se loge au minimum, on "bloque" des membres de sa famille qui nous soûlent au lieu de se réconcilier, car on a l'impression qu'on a le choix). Le truc c'est que néolibéralisme ou pas, ça ne changerait pas tant que ça. Peut-être même au contraire ; le problème est que dans certaines cultures et régions du monde, on a un peu perdu de la vue les priorités. Et je pense qu'un sentiment d'abondance durant quelques générations, n'y est pas totalement étranger.Brunni (./176) :La base de la pyramide de Maslow : bouffer, dormir (dans un environnement stable), pisser et chier, et respirer.
Juste pour pas te répondre à côté de la plaque, de quels droits élémentaires parles-tu ? (exemples)
Yoshi Noir (./177) :Alors je ne vois absolument pas le rapport. Déjà là tu parles plutôt du capitalisme, et oui on a décidé de donner plus d'importance aux investissements qu'aux salaires, mais les investisseurs ce ne sont pas que des riches avec leur cigare, qui jouent avec l'argent des pauvres hein, bien plus de gens que tu ne soupçonnes vivent des investissements -- à commencer par n'importe qui qui compte sur un fonds de retraite, mais sinon n'importe qui qui a un plan d'épargne en gros, et dans certains pays comme la Suède, les revenus des investissements sont la source principale de richesse de la population.
Les salaires des CEO explosent, ceux des exécutants augmente moins vite. Et ne va pas me faire croire que les CEO font un travail X fois plus important que les exécutants.
Yoshi Noir (./177) :Le monde est en grand changement. Oui c'est possible aujourd'hui de tricher beaucoup, mais l'étau se referme. Qu'on planque l'argent dans des paradis fiscaux n'est pas dans l'intérêt des gouvernements de pays dits riches, c'est juste une réalité avec laquelle composer. Là aussi, on essaie de travailler sur le système, plutôt que sur des interdictions ponctuelles.
Et la régulation, c'est pas une spoliation des salaires façon Khmers Rouges, hein, on demande juste que ceux-ci qui PEUVENT payer leur contribution à la société le fassent au profit de cette dernière au lieu de planquer leur pognon dans des paradis fiscaux, parce que « c'est légal ».
Yoshi Noir (./175) :Je ne vois comment tu fais cette conclusion (et les 2 suivantes). Et tu sais, suggérer qu'il n'y a pas forcément *telle maladie* ne veut pas dire qu'il n'y a pas de souffrance. Magie, il y a même des gens PAS MALADES DU TOUT, qui souffrent 🤔
Alors ce genre de réflexion me fait bouillir. Il y a un mal-être, et tu dis tout de go que c'est psychosomatique. Tu nies simplement la souffrance exprimée par autrui.
Yoshi Noir (./175) :Pareil que plus haut, quand tu sais que presque tout le monde est un investisseur d'une certaine façon, tu ne dis pas que c'est juste une question de chiffres flatteurs. C'est une redistribution de richesse. Bien sûr gamée par certaines personnes intelligentes (et ceux qui ont les moyens de se payer des conseillers intelligents), mais tu veux quoi ? Une dictature comme la majorité du monde ? C'est sûr que là les riches ne peuvent pas profiter autant. Et encore, s'ils sont amis avec le président. Mais par contre il y a toute une autre classe de gens qui profitent, et cette fois À FOND, car il n'y a même pas de partage entre Google, GM, les investisseurs de Wall Street ou autres, c'est tout la famille du dictateur qui décide et prend.
Le changement de paradigme ne s'effectuera que quand on aura compris que réclamer toujours plus de croissance pour que des financiers aient une demi-dure devant des chiffres flatteurs est insoutenable.