Yoshi Noir (./178) :Oui sur ce point je te donnerais globalement raison, je tiens juste à dire que c'est souvent le choix des gens qui produit cette situation (choix douteux de priorités, genre on achète un iPhone mais de l'autre côté on se loge au minimum, on "bloque" des membres de sa famille qui nous soûlent au lieu de se réconcilier, car on a l'impression qu'on a le choix). Le truc c'est que néolibéralisme ou pas, ça ne changerait pas tant que ça. Peut-être même au contraire ; le problème est que dans certaines cultures et régions du monde, on a un peu perdu de la vue les priorités. Et je pense qu'un sentiment d'abondance durant quelques générations, n'y est pas totalement étranger.Brunni (./176) :La base de la pyramide de Maslow : bouffer, dormir (dans un environnement stable), pisser et chier, et respirer.
Juste pour pas te répondre à côté de la plaque, de quels droits élémentaires parles-tu ? (exemples)
Là encore, qui a le droit de décider quelles sont les priorités ? Avec le système actuel, chacun vote à sa façon.
Yoshi Noir (./177) :Alors je ne vois absolument pas le rapport. Déjà là tu parles plutôt du capitalisme, et oui on a décidé de donner plus d'importance aux investissements qu'aux salaires, mais les investisseurs ce ne sont pas que des riches avec leur cigare, qui jouent avec l'argent des pauvres hein, bien plus de gens que tu ne soupçonnes vivent des investissements -- à commencer par n'importe qui qui compte sur un fonds de retraite, mais sinon n'importe qui qui a un plan d'épargne en gros, et dans certains pays comme la Suède, les revenus des investissements sont la source principale de richesse de la population.
Les salaires des CEO explosent, ceux des exécutants augmente moins vite. Et ne va pas me faire croire que les CEO font un travail X fois plus important que les exécutants.
Un gros problème dans les rangs plus bas à selon moi à voir avec l'ignorance. Les C-level, comme on le voit, ne se laissent pas autant faire, mais même eux, sont d'accord avec le fait de donner plus d'argent aux investisseurs, car -- magie, eux aussi sont investisseurs ! Le gros truc que tendent à réaliser beaucoup plus tard les gens de la classe populaire en gros, c'est qu'il n'y a pas 3 classes (basse, moyenne et haute), mais 2 : la classe dirigeante et la classe ouvrière. Les ouvriers dépendent de leur salaire pour mettre un pied devant l'autre, et la classe dirigeante de l'argent qu'ils ont en banque. Le but d'un ouvrier, selon la doctrine capitaliste, devrait être de viser à ce que, d'ici la fin de sa vie, ce soit "son argent qui travaille pour lui".
Cette connaissance n'est pas maliceusement dissimulée, mais c'est une question de priorités (lire les bons livres), et oui Internet peut agir comme un brouilleur (on finit par regarder 15000 vidéos résumant des livres, d'auteurs dont on a même pas vérifié les motivations et la réputation, plutôt qu'en lire 15 bons jusqu'au bout, et on se demande pourquoi on court comme des poulets égorgés...).
Ensuite :
Yoshi Noir (./177) :Le monde est en grand changement. Oui c'est possible aujourd'hui de tricher beaucoup, mais l'étau se referme. Qu'on planque l'argent dans des paradis fiscaux n'est pas dans l'intérêt des gouvernements de pays dits riches, c'est juste une réalité avec laquelle composer. Là aussi, on essaie de travailler sur le système, plutôt que sur des interdictions ponctuelles.
Et la régulation, c'est pas une spoliation des salaires façon Khmers Rouges, hein, on demande juste que ceux-ci qui PEUVENT payer leur contribution à la société le fassent au profit de cette dernière au lieu de planquer leur pognon dans des paradis fiscaux, parce que « c'est légal ».
Yoshi Noir (./175) :Je ne vois comment tu fais cette conclusion (et les 2 suivantes). Et tu sais, suggérer qu'il n'y a pas forcément *telle maladie* ne veut pas dire qu'il n'y a pas de souffrance. Magie, il y a même des gens PAS MALADES DU TOUT, qui souffrent 🤔
Alors ce genre de réflexion me fait bouillir. Il y a un mal-être, et tu dis tout de go que c'est psychosomatique. Tu nies simplement la souffrance exprimée par autrui.
Ma question c'est de savoir s'ils souffrent de ça, ou si c'est plutôt que la définition de la santé mentale a évolué comme la définition d'un "bâtiment bien isolé" (normes).
Yoshi Noir (./175) :Pareil que plus haut, quand tu sais que presque tout le monde est un investisseur d'une certaine façon, tu ne dis pas que c'est juste une question de chiffres flatteurs. C'est une redistribution de richesse. Bien sûr gamée par certaines personnes intelligentes (et ceux qui ont les moyens de se payer des conseillers intelligents), mais tu veux quoi ? Une dictature comme la majorité du monde ? C'est sûr que là les riches ne peuvent pas profiter autant. Et encore, s'ils sont amis avec le président. Mais par contre il y a toute une autre classe de gens qui profitent, et cette fois À FOND, car il n'y a même pas de partage entre Google, GM, les investisseurs de Wall Street ou autres, c'est tout la famille du dictateur qui décide et prend.
Le changement de paradigme ne s'effectuera que quand on aura compris que réclamer toujours plus de croissance pour que des financiers aient une demi-dure devant des chiffres flatteurs est insoutenable.