dualmoo (./26) :
et de l'analogie des daemons avec la sexualité (toucher le daemon de l'autre est tabou!), qui sont un peu les thèmes clés de la trilogie.
C'est toi qui le lit ainsi, hein ^^ c'est très réducteur comme vision. Il y a effectivement cette dimension, mais ce n'est pas que la sexualité, c'est la construction de la personne (le daemon qui peut changer de forme représente l'enfant qui se cherche de l'enfance à l'adolescence, la sexualité n'est que partie de cette construction).
Concernant l'anti-religion, je ne suis pas d'accord. Ce n'est pas la religion qui est directement visée, c'est le cléricalisme (en fait, les autorités organisant la pensée du "peuple" ; on peut très bien voir dans le Magisterium une image de la structure maîtresse du soviétisme, par exemple), l'obscurantisme et le conservatisme. Je pense d'ailleurs cette lecture est accentuée par la présence d'une espèce de "force mystérieuse" qu'est la poussière. Il y a autour de ça une très forte religiosité (dans les mots choisis pour la décrire, la façon de la voir, le parallèle avec le Saint-Esprit dans la culture chrétienne... - on note d'ailleurs que la notion de Saint-Esprit est la notion trinitaire la moins autoritaire et la moins impliquée au niveau d'une quelconque hiérarchie) ; la différence entre le Magisterium et la poussière est qu'il n'y a pas d'entité humainement représentative derrière tout ça (les anges et l'espèce de divinité sont de forme humaine).