Conscience (./131) :
C'est un peu comme si quelqu'un avait prédit, en 1912, l'embrasement de l'Europe. Les tensions étaient telles que, quoi qu'il arrive, ça ne pouvait se terminer autrement.
Nil, t'étais pas née pour le voir, en même temps.
Déjà, je suis un garçon ^^
Et ensuite, on a un certain nombre de traces (rapports politiques, mais aussi presse écrite) qui permettent de se rendre compte de ça. Quand on lit le journal Le Miroir, qui date du début du XXème siècle, on se rend clairement compte que l'Europe va entrer en guerre. Les premières pages ne sont que des incidents diplômatiques de politique internationale et une apologie de la vision militaire des relations inter nations.
Conscience (./133) :
"Nous arrivons vers l'émergence d'une transformation globale. Tout ce dont nous avons besoin, c'est de LA CRISE MAJEURE et le peuple acceptera le nouvel ordre mondial" . (David Rockefeller)
Alors répondez moi à une question très simple. Est-ce que quelqu'un à prononcer la phrase ci dessous et si oui qui est-ce ?
Bon alors plusieurs points :
- Le "nouvel ordre mondial" tel que le voit Rockefeller est - à mon sens - quelque chose de bien différent de ce que tu imagines. De la même façon que "le communisme", ça n'est pas une ou deux personnes, que le capitalisme ça n'est pas "un groupe d"individus" : ce qu'il appelle "nouvel ordre mondial" ressemble plus à un mouvement social, politique et économique ; quant à savoir si c'est ce que lui attend, je n'en suis pas si certain. Contrairement à ce que tu veux penser, la vieille Amérique n'est pas la vieille Europe ; de la même façon, le monde n'est pas la réunion de ces deux entités. L'Amérique du Sud a un fonctionnement indépendant (à une poignée d'exception près), la Russie aussi, et il en est ainsi pour la Chine et l'Inde. Seul, le Japon est relativement lié à l'économie américaine (et encore, le Japon est un monde à lui tout seul qui a très bien réussi à utiliser sa précédente crise à son avantage).
- Ce n'est pas parce que Rockefeller a dit quelque chose qu'il en est l'instigateur (ni qu'il en est le bénéficiaire). Il a le droit, comme tout un chacun, avec le recul que lui permet sa vision (avec les avantages et les inconvénients que ça apporte) de dire que la crise va arriver, que quelque chose d'inéluctable va arriver et que la crise va favoriser cette bascule. Jusqu'à présent, il n'a pas affirmé grand chose de plus que ce que le commun des mortels peut dire : une crise marque bien souvent le passage à "autre chose".
- Il ne t'es même pas venu à l'idée que Rockefeller était, à l'image de la vieille amérique, vieux et (si j'ose dire) décadent ? Le pauvre homme a quand même 93 ans, et il a déjà dû assumer la difficile tâche d'être "le fils de quelqu'un". Ca n'aide pas à devoir se trouver une place dans le monde.