tu as dis toi même que ce n'est pas un négatif, ce n'est donc pas "tamponné".
Pourquoi donc ?
L'artiste tamponne bien comme il veut, les zones qu'il veut.
Les parties les plus proches de l'étoffes sont les plus marquées, mais les parties qui n'étaient pas en contacts le sont aussi.
Mais c'est sensé montrer quoi??
Tout ça c'est le travail de l'artiste, c'est tout.
Comme suite à une radiation, simple exemple.
C'est le genre de délire total que sortent les sindonologues quand ils ont trop fumé...
Jésus radioactif...
Le plus simple n'est il pas de croire que a été réalisé à partir d'un vrais corps au regard des traces de tortures, d'os du nez cassé, du début de putréfaction du corps.
Pourquoi?
Il n'y a aucun détail d'une précision telle qu'un artiste médiéval ne pourrait pas l'exécuter.
Ça colle solidement également avec l'hypothèse qu'un templier l'aurait ramené en 1300.
Non.
La datation indique que la fibre végétale qui compose le tissu a *poussé* en 1325 (à 65 ans près), et pas qu'il a été ramené d'où que ce soit.
Donc le linceul a été fabriqué à cette époque.
La datation au C14 semble faussée par les multiples restaurations des tissus, et du Codex de Pray, qui le décrit avec des détails très minutieux plus d'un siècle avant. On en trouve même des representation en 1190 (illustration du pape Célestin III.)
Pas crédible du tout.
Le choix de l'échantillon a été effectué avec minutie, après concertation.
Broch a aussi calculé la proportion de carbone qu'il faudrait pour contaminer l'échantillon et fausser la mesure, et ça ne tient pas la route.
Sans parler de l'étoffe, authentifiée comme d'origine antique et orientale.
Au contraire, on a montré qu'elle n'a pu être tissée qu'au Moyen Âge. Il y a plein de publications là dessus.
Voir par exemple les papiers de :
- Théo Flamme, ancien expert de l'Institut belge de la recherche scientifique pour l'industrie et de l'agriculture. [Le métier à tisser utilisé n'existe pas au Moyen orient avant le 6ième siècle]
- Gabriel Vial, ancien expert du centre international d'études des textiles anciens. [Les seuls exemples qu'on ait de tissus de lin du type du suaire sont d'époque récente, et notamment du XIVième siècle.]
- Gilbert Raës, directeur du laboratoire de technologie des tissus de l'université de Gand. [Il y a des fibres d'un coton qui n'existe pas en Europe avant le 8ième siècle.]
Si cette datation au C14 du suaire n'est plus reconnue comme fiable de nos jours, il y a bien une raison?
Elle est reconnue fiable.
Etude réalisé par McCrone qui a reconnu avoir truqué ses résultats pour faire parler de lui.
Absolument pas.
Il n'a pas changé son discours, et rien admis de tel.
Il a toujours été un expert réputé en microscopie, et a participé à bien d'autres recherches de haut niveau (analyse des cheveux de Napoléon, de Beethoven, etc..)
Le STURP, organisme que les experts en zetetique reconnaissent comme fiable
Non, le STURP n'est pas très fiable.
Le STURP est pro-linceul modéré.
C'est un groupe aveuglé par son objet d'étude sensationnaliste, peut être de façon sincère. En cela il ressemble pas mal aux recherches brouillonnes et enthousiastes en parapsychologie, dans les années 70, dont James Randi a montré le manque de fiabilité.
D'autre part le STURP avait ses propres conclusions, et se considérait comme le seul habilité à parler sur le suaire, d'où la rupture avec McCrone (qui faisait partie du groupe, au début).
Tu vois, cette affaire est intrigante et mystérieuse pour encore un bon moment.
Au contraire, elle est très simple.
L'histoire du suaire est intéressante, mais en rien mystérieuse.
Au delà de l'analyse scientifique, l'analyse historique suffit à donner l'origine du suaire.
L'histoire commence en 1353, près de Troyes. A Lirey est fondée une église collégiale. Elle est assez pauvre, un petit bâtiment en bois avec 6 chanoines. Mais heureusement, paf, apparaît un suaire qu'on présente comme celui du Christ (Il n'y a strictement aucune indication de la façon dont ce linge aurait pu rester cacher pendant 1300 ans, et réapparaître de façon absurde au milieu de la campagne française, pile poil pour assurer le décollage d'une collégiale naissante, et il n'y a aucune trace pour l'identifier). Des guérisons miraculeuses ont lieu, très vite la collégiale connait un succès populaire et des dons rentrent dans les caisses.
Or le XIVième siècle connait une vraie industrie de la fausse relique. Intrigué par cette histoire, l'évêque de Troyes, Henri de Poitiers, mène une enquête. Il s'agit de justice épiscopale : une enquête sérieuse et procédurière.
Il s'avère que les guérisons miraculeuses ont été payées, et que le linge est un faux. Henri de Troyes retrouve même l'artiste, qui
admet avoir effectué ce travail. [Aujourd'hui on sait approximativement comment il a fait : cinabre, ocre, collagène, sur un drap moulé]
La suite de l'histoire, c'est un petit imbroglio juridique où le pape et l'Eglise confirment la fausseté du suaire, mais autorisent quand même les ostensions, puisque ça fait rentrer des sous.
Puis, au fil des siècles et du hasard historique, la réputation du suaire va croître au delà de toute proportion.
Le seul problème autour du suaire c'est qu'il y a tout un tas de croyants qui poussent pour faire plier la réalité à ses convictions. Ça donne une grande puissance de feu pour les arguments de mauvaise fois, comme dans toutes les pseudo sciences : homéopathie, astrologie, etc... D'ailleurs le suaire a sa pseudo science : la sindonologie.
Et aucune analyse scientifique ne pourra jamais convaincre les convaincus.
En tout cas il ne faut pas se laisser intimider : il n'y a rien d'extraordinaire dans les propriétés du linceul.