[mOved] [F] Travail et société - Page 34

ça passe au penal, pas au civil

robinHood (./991) :
ça passe au penal, pas au civil

Ça veut dire quoi concrètement ?

https://www.caminteresse.fr/societe/droit-civil-et-droit-penal-cest-quoi-la-difference-1136000/

les preuves déloyales, ie enregistrement clandestins, ne sont admissibles que pour un délit (crime), pas possible pour une affaire au tribunal civil

bref ça ne passe pas pour les prud'hommes, mais pour du harcèlement ça devrait passer car c'est un délit

* en France

En France, pour les prud'hommes ça passe dans le cadre du harcèlement en effet.

Donc du harcèlement dans ton entreprise aussi ?

Non... Enfin, pas de manière institutionnalisée... (Au sein d'une grosse société, tu peux toujours trouver un secteur pourri par un manager ayant de mauvaises pratiques)
Je confirmais juste qu'un enregistrement en mode caméra/micro caché peut être produit et servir à étayer un dossier au prud'hommes, même s'il est normalement interdit d'enregistrer à l'insu des gens...

Ah ben tiens, c'est tout de suite moins drôle quand ça leur arrive à eux, hein ?

Quelque part j'ai pas envie de les pleurer... Va savoir pourquoi...

oui, c'est étrange ^^

"Commuter towns" ça me rappelle les banlieues-dortoirs ici...

Ouais ben comme on disait le télétravail ça plaît pas parce que le contrôle de l'employé leur échappe, absolument pas parce que la productivité en pâtit...

Beaucoup trop simplifié comme vision. Y a pas que la productivité à un instant t qui compte. Un truc que le télétravail a aussi révélé c'est que le bureau pour pas mal de gens ça satisfaisait leurs besoins sociaux "vitaux".

C'est l'argument majoritaire invoqué par les managers la productivité, pas le mien.

Excuse-moi mais pour ce que j'ai vu moi, le bureau aujourd'hui ne sert pas du tout la socialisation, c'est une socialisation forcée avec des gens que tu es obligé de tolérer dans un panier de crabes rempli de cafteurs potentiels.
C'est pas systématique, ni une règle ni une fatalité, mais je ne suis pas sûr que la majorité des gens soit heureuse d'aller au bureau parler des gens avec qui ils n'ont rien à dire ou qui ne les intéressent pas.

Et si je dois m'appuyer sur mon expérience personnelle, la socialisation professionnelle c'est juste l'enfer, tout le monde a quelque chose dont se plaindre mais faut pas trop le montrer et le lieu de travail est un lieu ou des cliques se font la guerre des tranches entre ceux qui se daubent dans le dos, ceux qui se font la police de la pensée, ceux qui emmerdent leur monde avec leurs grand chevaux (mais quand ça devient vraiment sérieux y a plus personne et mieux encore tu trahis les collègues pour que la direction s'en prenne pas à toi alors qu'objectivement t'es intouchable)), et ceux qui pourraient bien te trahir en allant cafter alors que pour tout remerciement ils se feront trahir ensuite.

Et ton cas n’est pas généralisable non plus, mes expériences professionnelles ont été le contraire, bon contact avec des collègues, certains au point de devenir des amis, parler de tout et n’importe quoi, pas que raler, et j’en passe.

Et person je préfère travailler dans les locaux que de chez moi, question de santé mentale, mais c’est moi et MON problème ici, pas une généralité.

Ceci dit, mon ex boîte nous avais sortit qu’il voulais que les gens revienne bosser dans les locaux non pas à cause de productivité mais ils était “inquiets pour la santé mentale” errrr. Ça leur est retombé sur la gueule très vite et ils ont backtracké rapidement. Ceci dit je sais pas ce qui c’est passé après pour des raisons évidentes.

J'ai pas dit le contraire, j'ai dit que mon expérience n'allait pas dans ce sens, ni les témoignages que j'ai pu recevoir. Nul besoin de s'énerver.
Il y a évidemment eu des contre-exemples dans le lot, mais ce n'était pas la majorité.

J'ai jamais dit que je faisais une généralité, au passage.

Je suis d'accord sur le fait de séparer la vie privée et le lieu de travail. Je dis juste que j'émets des doutes sur le fait que la socialisation au travail est saine.

Elle peux l’être sur la majorité des gens sont suffisamment sain. Et je pense que c’est le cas dans certains milieux, en tout cas en dehors d’une boîte parisienne où certaines personnes (pas toutes) était des connards fini, j’ai toujours eu des relations saines avec mes collègues et supérieurs.

C'est une bonne nouvelle.

Je suis juste méfiant des socialisations forcées dans certains contextes.

Je comprends parfaitement. Mes collègues et supérieurs était sain. D’autre non, mais je ne socialisais pas avec ces gens, je les évitais.

À vrai dire le vrai problème dans ce genre de boîte c’est que ces certains ne pensent pas à mal mais sont tellement formaté et déconnecté de la réalité qu’ils ne se rendent pas compte que ce qu’on font ou disent est fondamentalement mauvais.

Je suis d'accord, dans énormément de cas ce sont des gens qui se sont moulés à une ambiance toxique et se contentent de la reproduire, par conformisme ou instinct de survie.

Dans une des mes expériences passées, les managers et la direction étaient excessivement toxiques et malsains, mais tout le monde était si accroché à sauver sa propre peau qu'ils reproduisaient la violence ou se couvraient les yeux et les oreilles.
Certaines personnes servaient de punching-bag symbolique ou de bouc émissaire et d'autres étaient ostracisés et les commerciaux faisaient leur possible pour faire croire qu'ils étaient des éléments désagréables et non coopératifs, alors qu'il suffisait de poliment les prendre au sérieux, autrement dit de les traiter comme des collègues, et le tour était joué, du moment qu'ils te faisaient confiance et que tu ne trahissais pas y avait aucune raison d'en attendre autre chose que leur aide.

Bon c'est ce qui m'a valu l'inimitié de plusieurs commerciaux et de mon chef de l'époque, j'ai pas voulu jouer aux cliques, je suis devenu leur ennemi lorsqu'ils ont vu que leurs ennemis me traitaient bien en moins de 2 semaines parce que moi--même je les traitais bien et refusais de jouer aux clans ennemis. On est dans la même entreprise, on a un objectif commun, aucune division n'est concurrente mais chacun est complémentaire, cette histoire de guéguerre de clochers me battait froid, et c'est ce qui m'a valu des problèmes: j'ai refusé de voir le travail comme un champ de bataille politique où l'essentiel est de ramper devant le bon cireur de pompes du boss pour être à l'abri de ses colères ridicules et absurdes (certaines de ses exigences créaient des bombes à retardement, spécifiquement une migration de BDD foirée pour X raisons a produit l'incapacité d'avoir un regard clair sur le stock, donc fallait sans cesse commander sans jamais vraiment savoir d'avance ce qui était déjà en magasin. Le patron a un jour hurlé sur le service info qu'ils devaient réparer ça toute de suite, n'importe comment, et clairement il exigeait qu'on écrive des valeurs, peu importe lesquelles; le remède, comme tu t'en doutes, fut pire que le mal puisque tout a été faussé, alors que le problème fondamental était que la BDD était partagée n'importe comment entre trop de branches trop disparates -division géographiques du groupe à travers le monde, et que la migration goumée avait créé des doublons, faux positifs et trous dans la nomenclature).

Les salles des profs sont souvent aussi des paniers de crabes avec divers troud' qui soient veulent jouer au dos argenté, soit se contentent d'un statu quo qui revient à jouer Plus Près de Toi mon Dieu jusqu'au naufrage en blâmant les victimes, voire d'une démission mentale et émotionnelle totale où visiblement ils sont juste là pour le chèque et font semblant d'enseigner parce qu'à quoi bon, tout le système est kafkaïen...
A tel point que j'ai failli dire à une collègue totalement dépressive et qui visiblement était en démission mentale après m'avoir dit d'un paquet de copies de BTS "tout est nullissime, mais bon c'est pas comme si j'avais déjà eu des élèves qui bossent", "voilà pourquoi je veux une mutation: pour pas finir comme toi".

J'ai vu nombre d'ambiances douteuses dans mes différentes boîtes, plusieurs ont coulé, d'autres ont surnagé via des magouilles, et j'ai ensuite recueilli des témoignages à travers les époques (depuis les années 80 et la façon dont divers ultra-méga-génies ont fait couler Bull, Thomson, Atos et j'en passe).

Mais dans le fond je pense qu'on peut dire qu'une entreprise, un lieu de travail même, reflète ceux qui sont à la barre, si on a des cinglés, des connards, des tyrans et des escrocs, alors y aller sera une purge.
Si au contraire ils ont un minimum d'intégrité, alors ce sera une bonne expérience.

Après c’est peut être ça, certaines boites ou type de job ils foutent tout le monde en concurrence comme si c’était une chose normale, je n’ai jamais été dans ce type de bain, ça peux expliquer les différences de ressentit et vécu.

Ah mais complètement et je n'espère qu'une chose, c'est que mes expériences ne reflètent que des épiphénomènes.

The_CUrE (./1007) :
J'ai pas dit le contraire, j'ai dit que mon expérience n'allait pas dans ce sens, ni les témoignages que j'ai pu recevoir. Nul besoin de s'énerver.
Il y a évidemment eu des contre-exemples dans le lot, mais ce n'était pas la majorité.

J'ai jamais dit que je faisais une généralité, au passage.

Je suis d'accord sur le fait de séparer la vie privée et le lieu de travail. Je dis juste que j'émets des doutes sur le fait que la socialisation au travail est saine.

À mon propre avis c'est juste pas possible de généraliser. C'est un fait que pour beaucoup de gens le boulot est leur moyen principal de socialisation. Mais c'est vrai que c'est surtout les sociétés modernes qui ont créé ça, pour plusieurs raisons. N'importe qui qui rentre chez lui pour regarder la télé, au mieux avec ses enfants, est qualifiable. Les gens bougeant dans une différente ville pour la carrière aussi (donc une grande partie des gens à Paris, j'aurais envie de penser).

C'est sûr qu'autant c'est assez logique (après tout c'est là qu'on passe la majorité de son temps, donc ça devient un cercle social principal de facto), aussi c'est assez précaire en soi.

J'aimerais savoir d'où tu sors que le boulot est la socialisation principale?

C'est ma propre expérience. OK certes principalement à Tokyo. À moins d'avoir un passe-temps pratiqué hors ligne (hint : la plupart des gens que je rencontre au hasard n'en ont pas, de régulier) c'est le cas, à moins d'aimer aller dans les bars et bistrots (la plupart des gens n'aiment pas ça passé un certain âge) ou d'avoir un cercle d'amis ou de famille déjà établi -- ce qui n'est pas le cas quand tu as émigré dans une mégapole pour le travail.

(Sinon, juste pour le lolz https://www.instagram.com/reel/C2vLgJ4OlAK)

dans ce cas, 20 ans est soit trop court soit bien trop long