Uther
:
Parce que c'est tout simplement le point commun minimum de base sur lequel il faut construire l'europe est c'est justement un point d'ancrage fort.
Non, tout celà est ridicule.
"Un point d'ancrage fort" ? Mais en quoi ? Il n'y a plus en Europe d'idéologie opposée aux droits de l'homme, c'est un consensus universellement partagé. Celà signifie aussi qu'en tant qu'idée politique, c'est un concept parfaitement vide !!
Ce n'est pas un minimum de base, voyons ! Ce minimum là est défoncé depuis des lustres ! C'est une manière de communier tous en coeur autour de rien du tout, faute d'avoir une véritable vision politique consistante à partager.
Une fois encore, ce genre de déclaration de bons sentiments ne me gêne pas du tout, et ça trouve sa place, à part que ça n'est que de la verrotterie pour faire passer la pilule de la suite du texte.
Et justement les droit de l'homme (je supose que c'est la charte européenne telle qu'elle bien que je ne la connaisse pas par coeur) constituent la Partie II du traité et c'est a mon avis indispensable. Je l'auraie même mis en première partie.
Pourquoi pas en effet.
Mais ça n'a pas la moindre importance.
C'est de la tétratomie symbolique qui fait le bonheur des constitutionnalistes, mais qui n'a pas le moindre intérêt dans la vie de tous les jours. Qui se fiche de savoir quelle est la déclaration des droits de l'homme attachée à la constitution française? C'est la partie pratique qui importe, et celle du traité est horrible, j'ai de la peine à y trouver un seul point positif.
Bref, faut relever le nez du guidon, laisser tomber toute la pesanteur idéologique (la glorieuse construction européenne, l'occasion historique, la lutte pour les droits de l'homme, bla bla bla), et voir ce que tout celà signifie dans le concret.
Certainement pas au contraire il le limite.
Mais lol. Tu es sur d'avoir le bon texte?
Maintenant tant que les gouvernemet à la tête de l'europe seront libéraux c'est normal que la politique de l'europe soit libérale.
Certainement, et c'est normal aussi que le traité négocié par ces gouvernements soit incliné en ce sens. Et évidemment c'est une raison pour rejeter ce texte. Les institutions sont le cadre du rapport de force politique, ce texte sera un renforcement considérable de cette politique néfaste, pour longtemps, alors que ce rapport de force devrait être renversé.
Lol! Airbus et justement le contrexemple parfait de ce que tu cite. Il montre bien que l'europe n'empèche pas forcément les états d'intervenir dans les entreprises a condition que ce soit fait de manière "libre et non faussée"
Bon, il faut mettre quelques faits au point car tu sembles ignorer certains points historiques.
Airbus date de 1970. C'est le prototype même de la "concurrence non libre et faussée". Airbus et Boeing se livrent à une concurrence acharnée à coups de subventions étatiques massives, qui donnent lieu à des combats juridiques de grande envergure à l'OMC. C'est tout à fait le type d'action que le traité interdit.
Il a d'autres réussites industrielles européennes, par exemple Ariane (dans les années 70 aussi, il me semble). Toujours sur le modèle de la coopération interétatique, qui s'approprie un secteur du marché et qui le finance.
Maintenant, la question à un million d'euro : pourquoi, depuis les années 90, ces grandes initiatives industrielles (qui sont parmi les plus grands succès européens) ont totalement disparues ??
Il attentivement et tu vera que la politique économique n'est pas une compétence exclusive de l'europe sauf evidement en ce qui concerne l'Euro.
Donc déjà pas de politique monétaire. Ni à l'échelon national, ni à l'échelon européen (puisque même la Fed US fait figure d'organe politique à côté du pouvoir monétaire européen...)
Une politique économique qui reste dans le cadre idéologique fixé par le texte, c'est à dire celui d'un état "veilleur de nuit" qui se contente d'arbitrer (autrement dit : pas de politique économique).
Bon, que reste-t-il ?
La je suis un peu plus d'accord. Le traité va trop loin dans la définition de la politique européenne.
Il est démesurément long, et pourtant l'essentiel, le fondamental, est absent : la possibilité réelle d'une opposition politique.
La démocratie n'est pas la référence à de beaux principes, ce n'est pas non plus l'existence d'élections. C'est au minimum la possibilité réelle, à chaque niveau de décision politique, d'une alternative.
Voilà là où le texte est le plus profondément méprisable et où il appelle un rejet aussi massif que possible, avant que le verrou ne soit installé. Le sentiment antidémocratique qui s'installe dans les classes politiques européennes depuis des années est effrayant.